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"Gilets jaunes" : le 24 novembre a engendré "une perte d'au moins 30%" pour les commerces, selon un syndicat professionnel

Président de l'UNAPL et vice-président de l'U2P, Michel Chassang alerte sur franceinfo sur "le risque d'avoir des entreprises au tapis" et son inquiétude pour l'emploi.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Mouvement des "gilets jaunes" carré Jaude à Clermont-Ferrand. (RICHARD BRUNEL / MAXPPP)

Le mouvement des gilets jaunes se poursuit et n'est pas sans conséquence pour les entreprises. La journée du samedi 24 novembre a engendré "une perte d'au moins 30%" pour les entreprises, a expliqué mardi sur franceinfo Michel Chassang, président de l’Union nationale des professions libérales (UNAPL) et vice-président de l’Union des entreprises de proximité (U2P).

franceinfo : A combien estimez-vous la perte due aux blocages des "gilets jaunes" ?

Michel Chassang : On peut estimer aujourd'hui que la perte sur la journée de samedi 24 novembre est d'au moins 30%, selon les commerces et les régions, c'est une moyenne, en particulier dans les commerces alimentaires. Beaucoup de commerces attendent le week-end pour se refaire une santé, le mois de novembre n'a pas été terrible et beaucoup de commerces attendent la fin de l'année pour pouvoir engranger et sortir la tête de l'eau.

Cette baisse est-elle seulement due aux "gilets jaunes" ?

Cette baisse vient de plusieurs phénomènes. La clientèle étant obligée de se déplacer, il y en a moins dans les commerces. A titre préventif, plusieurs boutiques ferment, et ils ont raison car ils évitent les dégradations. Il y a un certain nombre de difficultés qui tiennent au fait que les salariés qui travaillent dans les entreprises ont bloqué ou sont bloqués, cela désorganise les entreprises. Les livraisons n'ont pas lieu en temps et en heure, donc nous sommes soit à court, soit, pour les denrées périssables, obligés de jeter.

Etes-vous inquiet des répercussions sur l'emploi ?

On est très inquiet pour l'emploi parce que si cette période de fin d'année, qui est traditionnellement pour le commerce propice au développement commercial, se passe mal, il risque d'y avoir des entreprises au tapis. C'est clair, et cela risque d'avoir des répercussions sur l'emploi.

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