"Gilets jaunes" : le petit commerce fragilisé par les casseurs
Le ministre de l'Économie évalue les dégâts des casseurs à 170 millions d'euros. Les mesures prises lundi 18 mars les rassureront-ils ?
Deux jours après, les commerçants des Champs-Elysées à Paris ne reconnaissent plus leur avenue. Lundi 18 mars, la direction de Longchamp a tenté de rassurer les salariés de la maroquinerie de luxe pillée et brûlée samedi. La boutique sera fermée trois mois, mais il n'y aura pas de chômage technique. "L'engagement de Longchamp à l'égard de toute l'équipe, c'est qu'on trouvera des solutions pour tout le monde", a promis le directeur général Jean Cassegrain.
Des mois pour être indemnisés
Au total, plus de 80 enseignes ont été dégradées. Pour le restaurateur Olivier Ozier, la réputation des Champs-Elysées qui accueille 100 millions de visiteurs annuels est définitivement ternie. Les assurances devraient indemniser les dégâts matériels, mais cela risque de prendre des mois. À Toulouse (Haute-Garonne), ville la plus touchée par les dégradations après Paris, la plupart des commerçants n'ont pas remplacé leurs vitrines. Ils préfèrent laisser des planches en attendant des jours meilleurs. Avec 10 000 sinistres déclarés dans toute la France et 170 millions d'euros de dégâts, la facture est salée.
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