"Gilets jaunes" : "On siégera autant que nécessaire pour que soient tenus, en janvier, les engagements pris", assure Richard Ferrand
Certaines mesures annoncées par Emmanuel Macron pour tenter de calmer la colère des "gilets jaunes" doivent entrer en vigueur dès janvier prochain.
Annulation de la hausse de la CSG pour certains retraités, défiscalisation des heures supplémentaires, hausse de la prime d'activité pour augmenter le revenu des travailleurs au smic : certaines mesures annoncées par Emmanuel Macron pour tenter de calmer la colère des "gilets jaunes" doivent entrer en vigueur dès janvier prochain, comme l'a promis le président de la République. Dans tous les cas, cela demandera un travail législatif intense prévient le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand.
"On fera ce qu'il faut"
Elles doivent donc être examinées par les députés, et pour ce faire, ils siègeront "autant que nécessaire", a assuré Richard Ferrand. "Peu importe quand on siège, si c'est entre Noël et le jour de l'an, peu importe si c'est début janvier, (...) nous ferons en sorte que les mesures annoncées soient concrétisées, on fera ce qu'il faut", a-t-il martelé.
"La commission des finances va se saisir de la loi de finances, comme prévu, à partir du 17 décembre", a détaillé Richard Ferrand. La loi de financement de la sécurité sociale sera, elle, "amendée" ou fera l'objet d'un "nouveau texte".
Par ailleurs, Richard Ferrand s'est porté garant de l'assiduité des députés, affirmant que "jamais il n'y a eu autant d'heures siégées en commission et à l'hémicycle" et que "sur cette législature, aucun député n'a été sous une procédure de sanction" pour absentéisme.
"Rétablir la paix civile est impérieux"
Les mesures annoncées par l'exécutif pour calmer la colère des "gilets jaunes" vont entraîner un déficit budgétaire plus important que prévu, qui devrait avoisiner les 3,5%. Mais Richard Ferrand a estimé qu'"il y a des moments où limiter la dette est impératif, mais rétablir la paix civile est impérieux". L'ex-président du groupe LREM "ne croit pas que l'Europe ait besoin d'une France à feu et à sang". Selon lui, le gouvernement devait donc "avoir le courage politique de donner des réponses, au risque de pouvoir être critiqué par rapport à la gestion des finances publiques".
"Notre peuple et nous-mêmes sommes dans des injonctions paradoxales : on voudrait tous moins d'impôts et on voudrait tous plus de services publics", a ajouté Richard Ferrand.
Pour Richard Ferrand, "il faut maintenant que le mouvement [des "gilets jaunes"] s'arrête pour passer à la construction d'un nouveau modèle français" car, selon lui, "le président de la République a mis sur la table un certain nombre de propositions".
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