Grand débat : Laurent Wauquiez veut "rendre de l'argent aux Français"
Le patron du parti Les Républicains propose une baisse de la fiscalité et une annulation de la hausse en 2018 de la taxe sur les carburants, contrebalancées par "un effort" de tous les acteurs publics.
Laurent Wauquiez pose son diagnostic à l'issue du grand débat. Dans un entretien publié dans Le Journal du dimanche, dimanche 7 avril, le patron du parti Les Républicains juge que "la seule issue qui vaille" au grand débat, c'est de "rendre de l'argent aux Français", via une baisse de la fiscalité et une annulation de la hausse en 2018 de la taxe sur les carburants.
"Il faut une libération fiscale des classes moyennes. Ces derniers mois, je n'ai entendu aucun Français réclamer la proportionnelle ou le conseiller territorial. Ces sujets-là sont des rideaux de fumée", estime Laurent Wauquiez, à la veille de la synthèse par le gouvernement des contributions à cette grande consultation nationale. "Les priorités sont claires : la baisse de la fiscalité, la compétitivité et la revalorisation du travail. Point", poursuit-il.
Remise en cause des 35 heures
"Les Républicains refuseront toute création d'impôt supplémentaire à la sortie du débat (...) même sur les soi-disant riches" car "en France, quand on prétend taxer les riches, on finit toujours par taxer les classes moyennes", assure Laurent Wauquiez.
Son parti propose "une baisse de 10% de l'impôt sur le revenu pour tous", une augmentation de 50% des "abattements sur les successions et les donations" ainsi qu'"une revalorisation des pensions au niveau de l'inflation". "Tirons enfin les leçons de la crise des 'gilets jaunes'. Le président n'a pas annulé les augmentations de taxe sur les carburants. La hausse de 2018 est toujours en vigueur. Il faut la supprimer", prône Laurent Wauquiez.
Pour financer ce "plan à 20 milliards d'euros", "nous avons mis sur la table un programme de 20 milliards d'économies sur la dépense publique", fait valoir l'ancien ministre. Pour les atteindre, "l'ensemble des acteurs publics doit faire un effort" selon lui : fin des "doublons entre les services de l'Etat et les collectivités territoriales", "simplification de nos systèmes de retraite et de prestations sociales". Le patron de la droite suggère aussi de réduire le financement public des syndicats et de "s'attaquer à la vache sacrée des 35 heures".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.