Grand débat national : "C'est une occasion à saisir pour sortir vers le haut", estime Jean-Michel Blanquer
Le ministre de l'Education nationale était l'invité de France Inter lundi matin.
Après la publication de la lettre aux Français d'Emmanuel Macron dimanche soir, le début du grand débat national mardi est "une occasion à saisir pour sortir vers le haut de la crise que nous venons de traverser", a déclaré sur France Inter lundi 14 janvier Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse. "Nous gagnerons ensemble ou nous perdrons ensemble", a-t-il ajouté.
"C'est une chance"
"Ceci nous met dans une situation démocratique inédite. C'est inédit d'avoir un débat de ce type à l'échelle nationale et à l'échelle mondiale je n'ai pas d'exemple comparable, a estimé le ministre de l'Education nationale. Aujourd'hui, il y a la possibilité pour toutes les femmes et les hommes de bonne volonté, quelles que soient leurs opinions politiques, de participer à un grand débat qui va permettre de faire surgir des mesures concrètes, a insisté Jean-Michel Blanquer. C'est tout de même quelque chose de formidable. C'est une chance."
Avec cette lettre aux Français, "on peut se situer dans une très grande tradition, que ce soit la Grèce antique ou celle de la Révolution française, ou celle de la participation citoyenne pensée au XIXe siècle, et l'actualiser au XXIe siècle. C'est pour ça que l'enjeu est considérable", a-t-il poursuivi.
Jean-Michel Blanquer appelle à suspendre les manifestations
Le gouvernement espère que ce grand débat national va apaiser la colère des "gilets jaunes". "C'est souhaitable", a répété Jean-Michel Blanquer. "Quand l'économie subit des dommages c'est nous tous qui en pâtissons. Le message des 'gilets jaunes' a été entendu, nous sommes en train d'en faire quelque chose de constructif pour tous les Français." Jean-Michel Blanquer a rappelé que le mouvement n'est pas soutenu par tous les Français : "Tout le monde n'approuve pas les manifestations. Aujourd'hui, on n'a plus besoin de ces manifestations. Ce qui est important c'est d'avoir une activité économique et sociale normale et de débattre de manière démocratique et républicaine".
La thématique de l'immigration, couplée à la laïcité, fera finalement l'objet d'un débat. Ces sujets "sont présents dans les débats quand on discute avec les 'gilets jaunes' ou que l'on lit les différents comptes rendus." Il était question "dès le début de l'intégrer au débat", a assuré Jean-Michel Blanquer.
Le ministre de l'Education nationale a répété qu'il n'y avait pas de sujets interdits. L'ISF pourra être abordé mais cela ne changera rien car le gouvernement ne reviendra pas dessus. "Ceux qui voudront en parler pourront bien sûr le faire. L'ISF est devenu une sorte d'emblème mais derrière ça, c'est la question de la justice fiscale. Ce débat peut être l'occasion d'une pédagogie fiscale et budgétaire", a-t-il conclu.
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