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LBD, grenades de désencerclement : Amnesty International lance un "signal d'alarme"

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Article rédigé par France 3
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Cécile Coudriou, présidente d'Amnesty International France, est l'invitée du Soir 3 vendredi 1er février.

Le Conseil d'État a validé vendredi 1er février l'usage du lanceur de balles de défense (LBD) pour les opérations de maintien de l'ordre. "Amnesty International ne fait que rappeler aux États leurs engagements internationaux, en l'occurrence nécessité et proportionnalité dans la force que la police peut utiliser", rappelle Cécile Coudriou.

Et la présidente d'Amnesty International France de s'alarmer : "On s'est rendu compte qu'il y avait eu des abus dès décembre. Il y a eu un usage excessif du LBD et il a été mal utilisé. Son utilisation s'avère dangereuse sur le visage. Elle devrait être circonscrite à des cas de légitime défense et aux parties inférieures du corps. Nous lançons un signal d'alarme et nous demandons aussi l'interdiction des grenades de désencerclement, beaucoup trop dangereuses".

"Droit universel de manifester menacé"

Avec le projet de loi "anti-casseurs", "il y a une forme de dérive déjà dénoncée au début de la lutte antiterroriste. Nous préconisons des interdictions de manifester prises par la justice et non par l'administration. L'interdiction de défiler le visage dissimulé menace le droit de manifester", dénonce-t-elle.

Et Cécile Coudriou de prévenir : "La loi "anti-casseurs" va s'appliquer à tous les citoyens, y compris aux personnes qui veulent manifester pacifiquement. Le projet de loi comporte trop de mesures attentatoires aux libertés. Des personnes ne pourraient plus se protéger le visage quand il y a trop de gaz lacrymogènes et de violences de la part des policiers. Attention à ne pas perdre l'équilibre entre le respect des libertés fondamentales et le maintien de l'ordre".

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