Prime de fin d'année : "Il faut nous laisser le temps", témoigne un chef d'entreprise
Dans cette petite entreprise d'Île-de-France, les salariés et leur patron restent prudents face aux annonces d'Emmanuel Macron.
Dans cette entreprise de géomètres, Gexpertise, à Meudon (Hauts-de-Seine), l'intervention présidentielle de lundi 10 décembre est encore dans tous les esprits. "Je me suis juste rendue compte qu'il n'a pas parlé de la classe moyenne. La prime n'est malheureusement pas obligatoire. Pour moi, c'est de l'enfumage pur et simple", se désole cette salariée. Nadia, assistante de direction, veut quand même y croire : "On avance, mais malgré tout, on reste sur quelque chose qui n'est pas pérenne."
Le principe des heures supplémentaires défiscalisées a déjà existé, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Pierre, géomètre, en garde un bon souvenir : "C'était agréable de ne pas payer d'impôt sur ses heures supplémentaires. À partir du moment où ces heures sont redevenues imposables, on avait largement moins intérêt à en faire." Le grand retour des heures supplémentaires défiscalisées, le patron de cette entreprise dit "pourquoi pas", cela peut changer le fonctionnement de l'entreprise. "Pour l'instant, nous les refusions le plus souvent possible, parce que ça revenait très cher à l'entreprise. Aujourd'hui, on peut envisager de peut-être réviser notre jugement sur le sujet", précise Eric Malenfer.
Une prime impossible avant janvier ou février
Quant à l'éventuelle prime exceptionnelle, le dirigeant trouve "qu'une prime défiscalisée est forcément une bonne chose, puisqu'elle vient refléter le succès d'une entreprise sur une année. Mais concernant la mise en œuvre, ça va entièrement dépendre de notre capacité financière. Il ne faut pas que cette prime soit décidée dans les 15 jours. Il faut nous laisser le temps de faire notre analyse budgétaire et donc de savoir si nos résultats vont être favorables, c'est-à-dire sur les deux premiers mois de l'année."
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