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Une hausse des prix des carburants hautement inflammable

Les prix à la pompe ne cessent d’augmenter : 1,62 euro/litre de gazole à la pompe et 1,68 euro le SP 95. En plein débat sur le retour de l’inflation, cette hausse à la pompe est surveillée comme le lait sur le feu par l’exécutif.

Article rédigé par franceinfo, Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La hausse des prix des carburants à la pompe, ici dans une station service de Nice, le 19 janvier 2022. Des prix qui flambent en plein débat sur le retour de l'inflation. (Illustration) (SEBASTIEN BOTELLA / MAXPPP)

Le plein de gazole coûte désormais 80 euros en moyenne, soit quasiment 10 centimes de plus au litre, qu’à l’automne 2018, quand le mouvement des "gilets jaunes" avait entraîné l'occupation des ronds-points, obligeant le gouvernement à geler l’augmentation des taxes. Une mesure à laquelle l'exécutif s’est bien gardée de toucher depuis. 

Certes, le carburant ne représente en moyenne que 5% du budget des Français, mais pour les plus modestes, c’est davantage – jusqu’à 15% de leurs dépenses dans le mois. Et comme pour la baguette de pain, tout le monde remarque quand ce prix augmente, c’est un marqueur du quotidien. Pour beaucoup de Français qui prennent leur voiture pour aller travailler, c’est aussi une dépense incompressible.

La baisse des taxes sur le carburant divise les politiques

Les taxes sur le carburant, TICPE et TVA, représentent plus de la moitié du prix payé par les automobilistes. Mais pas question de les baisser, martèle le ministre de l’Économie. Bruno le Maire l'a rappelé cette semaine : une baisse des taxes n’est pas efficace, selon lui, car elle peut très bien être immédiatement absorbée par une nouvelle hausse du prix du baril de pétrole. Et puis elle coûte très cher : 10 centimes de moins au litre, équivaut à un manque à gagner de 5 milliards d'euros pour l'État.

Plusieurs candidats à la présidentielle préconisent une baisse des taxes sur le carburant. La candidate socialiste Anne Hidalgo propose une baisse temporaire des taxes, si nécessaire. Elle n’entre pas dans le détail du mécanisme. Marine Le Pen veut réduire la TVA à 5,5%, le carburant étant, selon la candidate du RN, un produit de première nécessité.

Le candidat communiste Fabien Roussel plaide quant à lui pour une taxe flottante quand Jean-Luc Mélenchon veut bloquer les prix.

Bercy pas favorable à un geste sur les carburants

A  Bercy, on n’est pas du tout favorable à un geste supplémentaire quel qu’il soit, pour plusieurs raisons : l’État a déjà dépensé 15 milliards, entre le gel des prix de l’énergie notamment, et le chèque de 100 euros qui n’a même pas encore été distribué à l’ensemble des 38 millions de Français concernés, un chèque qui n’a donc pas encore été dépensé dans beaucoup de foyers.

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