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Violences à Paris : "Ce sont des gens qui veulent détruire les institutions, pas des manifestants", déclare Emmanuel Macron

A l'occasion d'un débat organisé lundi à l'Elysée avec une soixantaine d'intellectuels, le président de la République est revenu sur les débordements qui ont émaillé la manifestation des "gilets jaunes" samedi.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Emmanuel Macron recevait lundi 18 mars une soixantaine d'intellectuels à l'Elysée pour un débat. (CAPTURE D'ECRAN / RADIO FRANCE)

"Ce sont des gens qui veulent détruire les institutions, pas des manifestants", a affirmé Emmanuel Macron lundi 18 mars suite à la journée de mobilisation des "gilets jaunes" qui a conduit samedi à des affrontements entre casseurs et policiers dans le secteur des Champs-Elysées, où une cinquantaine de magasins ont été saccagés et 250 personnes interpellées et placées en garde à vue. 

Le chef de l'Etat s'exprimait lundi 18 mars devant une soixantaine d'intellectuels réunis dans le cadre d'un débat organisé à l'Elysée, diffusé sur France Culture. Ce qui s'est passé samedi à Paris en marge de la manifestation des "gilets jaunes","cela s'appelle une émeute de casseurs", a-t-il déclaré. "Il y a des manifestations dans toutes les démocraties. La manifestation est protégée constitutionnellement parce qu'elle est l'expression libre mais respectueuse de la liberté des autres, d'une opinion. Mais je ne confondrai pas la manifestation avec ce qui s'est passé samedi", a ajouté le président de la République, estimant qu'il "faut faire ce distinguo de manière absolue".

La possibilité "d'interdire des périmètres"

Emmanuel Macron a rappelé qu'une manifestation doit se dérouler "dans un régime d'autorisation. Les gens qui l'organisent déposent un tracé, qui est autorisé et encadré. Là, on a des gens qui ne savent plus pourquoi ils sont dehors, sauf détruire." Il a donc légitimé les annonces du Premier ministre Edouard Philippe concernant les prochaines manifestations des "gilets jaunes" : "Ce qu'on a décidé de faire et qui n'a pas été appliqué samedi, c'est d'adapter le régime d'ordre public. La réponse est très différente de celle apportée à une manifestation." 

Le chef de l'Etat a donc confirmé que l'exécutif se laissait la possibilité "d'interdire des périmètres" :  "Dès samedi prochain, les Champs-Elysées, comme différents quartiers de centres villes qui ont été beaucoup frappés par cette crise, seront interdits à toute forme de rassemblement", a déclaré Emmanuel Macron.

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