Cet article date de plus de neuf ans.

Air France : Olivier Besancenot dénonce le "deux poids, deux mesures"

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 5min
Air France : Olivier Besancenot dénonce un "deux poids, deux mesures"
Air France : Olivier Besancenot dénonce un "deux poids, deux mesures" Air France : Olivier Besancenot dénonce un "deux poids, deux mesures" (France 3)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
France 3

Lundi 12 octobre, Oliver Besancenot était l'invité du "Grand Soir 3". Il a évoqué l'interpellation des salariés d'Air France.

Olivier Besancenot, membre du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), était ce lundi 12 octobre, l'invité du "Grand Soir 3". Il est revenu sur l'interpellation des salariés d'Air France, qu'il trouve choquante. "J'ai rarement vu un patron voyou qui ferme une entreprise alors qu'elle fait des bénéfices se faire lever à 6 heures du matin. Un banquier voleur se faire lever à 6 heures du matin, un délinquant en col blanc se faire lever à 6 heures du matin ! Je vois des salariés qui résistent à un plan de 2 900 suppressions d'emploi – alors que le groupe Air France, contrairement à ce qu'on nous a expliqué, se porte bien financièrement – se retrouver en effet, eux, à être levés à 6 heures du matin, donc ça, c'est violent", souligne Olivier Besancenot.

"On est nombreux à s'identifier à eux"

Pour lui, de nombreuses personnes se reconnaissent dans la colère des salariés d'Air France. "Je pense que la situation sociale et politique dans ce pays ne sera pas tout à fait la même si ces salariés d'Air France sont condamnés ou s’ils ne le sont pas. Potentiellement, on est nombreux à s'identifier à eux", explique Olivier Besancenot.

Il insiste : "On annonce des suppressions d'emploi alors que Air France se porte bien. Le groupe a 5 milliards de dettes, mais sur 24,5 milliards de chiffre d'affaires, soit un taux d'endettement en-dessous de la moyenne des ménages. Air France a un excédent brut d'exploitation bénéficaire !" Pour lui, les licenciements à venir ne sont pas "justifiables", alors qu'on a déjà demandé aux salariés de "se serrer la ceinture". Il conclut en affichant son soutien "aux salariés en lutte, aux salariés en colère", quelle que soit leur méthode d'action, et il regrette que le gouvernement ait choisi "la répression" plutôt que le dialogue pour "dénouer le conflit".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.