Air France : que doit penser l'État de l'issue du référendum ?
Sur le plateau du 20 heures de France 2, la journaliste Nathalie Saint-Cricq analyse les circonstances et les répercussions de la démission du PDG d'Air France Jean-Marc Janaillac pour l'exécutif.
L’État détient près de 15% du capital d'Air France-KLM. Le référendum proposé au sein de la compagnie aérienne par Jean-Marc Janaillac était-il une initiative personnelle ? Le gouvernement était-il au courant ? "C'était une initiative personnelle, par volonté de monsieur Janaillac d'en sortir, par lassitude également du PDG d'Air France. Il avait pour diagnostic que, normalement, ça devait passer. Côté gouvernement, on n'avait pas poussé, mais on n'avait pas dissuadé non plus. On trouvait que c'était gonflé, que c'était très courageux, mais on avait sous-estimé le côté poker de l'opération", analyse la journaliste Nathalie Saint-Cricq.
Court-circuité les corps intermédiaires, ce n'est pas l'assurance de gagner
Quelles sont les conséquences politiques de la démission de Jean-Marc Janaillac ? "Il ne faut pas penser que les conflits sociaux durs sont forcément derrière nous. L'idée de court-circuiter les corps intermédiaires, les syndicats, en en appelant au peuple et aux salariés (idée très macronienne), ce n'est pas forcément l'assurance de gagner. Cela veut peut-être dire qu'il faut instaurer en France un vrai dialogue social à la CFDT. C'est peut-être cela la solution pour éviter tout ce gâchis", commente la journaliste.
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