Emploi : le gouvernement exige plus d’efforts sur les licenciements de la part d'Airbus
Airbus s'apprête à supprimer 15 000 postes, dont un tiers en France. Airbus reste un géant de l'aéronautique et les licenciements interviennent alors que l'État a mis des milliards pour aider le secteur.
L’annonce a mis le feu aux poudres entre Airbus et l'État. Mardi 30 juin, à 19h36, l’avionneur européen annonce la suppression de 5 000 postes en France. Quelques minutes plus tard, Bercy juge le nombre avancé excessif. À Toulouse (Haute-Garonne) le lendemain matin, la décision d’Airbus de supprimer des postes alors que le groupe va toucher une partie des 15 milliards d’aides allouées à la filière aéronautique est jugée incompréhensible.
Conditionner le versement d'aides
Faut-il interdire de licencier aux entreprises qui touchent des aides publiques ? Après le cas de Renault, d'Air France et désormais d'Airbus, la question divise la classe politique. "Il faut conditionner l’aide à des entreprises qui reprennent une activité au fait qu’elles ne licencient pas et que si elles devaient licenciées, elles doivent rembourser", explique François Pupponi, député Libertés et Territoires du Val-d’Oise. "Donner une subvention à une entreprise, ce n’est pas lui donner des clients", estime Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI. Pour l'heure, l'État ne veut pas interdire les licenciements, mais il demande des efforts aux entreprises. Le groupe Airbus devrait préciser son plan de départs jeudi.
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