Grève des contrôleurs aériens : le premier syndicat lève le préavis pour cette semaine
C'est le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Frédéric Cuvillier, qui l'a annoncé.
Bonne nouvelle pour les premiers vacanciers. Les contrôleurs aériens devaient commencer, à partir du mardi 24 juin, une grève massive de cinq jours. Mais le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), premier syndicat du secteur, a levé son préavis, a annoncé dimanche 22 juin le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Frédéric Cuvillier.
75% des vols seront assurés
"Grâce à la levée de ce préavis, les vols seront assurés à 75% en moyenne. L'essentiel des perturbations devrait se concentrer sur les aéroports du Sud et les vols à destination du sud de l'Europe et du Maghreb", a précisé le ministère. Le SNCTA avait rejoint l'Unsa-ICNA, troisième syndicat du secteur, qui avait déposé début juin un préavis pour cette période afin de protester contre le niveau des moyens accordés à la navigation aérienne pour 2015-2019.
De sources syndicales, des négociations ont eu lieu ce week-end entre le gouvernement et les syndicats. Dans un communiqué, Frédéric Cuvillier salue "le dialogue constructif qui s'est établi avec le SNCTA", ce qui "a permis de dégager des avancées qui ont conduit à la levée du préavis", sans plus de détails. Une table ronde sur les enjeux et les évolutions du contrôle aérien sera lancée par le secrétaire d'Etat "dès la première semaine de juillet. L'ensemble des organisations représentatives seront associées à cette démarche".
Un mouvement qui devait être très suivi
Lorsque le SNCTA avait annoncé jeudi avoir à son tour déposé un préavis de grève, il avait promis un mouvement "particulièrement suivi" parmi les 4 000 contrôleurs aériens. Il menaçait d'"un grand nombre d'annulations et de fortes perturbations des horaires".
La France doit présenter d'ici le 30 juin à Bruxelles son plan de financement à cinq ans pour la navigation aérienne. Le SNCTA estimait que "les moyens mis en œuvre à ce jour par la direction générale de l'aviation civile, ou ceux prévus pour les cinq prochaines années, ne permett[aient] pas de garantir les orientations stratégiques de performance et de modernisation" du service aérien.
Assujettis au service minimum, les contrôleurs aériens peuvent être réquisitionnés pour permettre d'assurer au minimum 50% du trafic. Lors de précédentes grèves, la direction générale de l'aviation civile avait demandé aux compagnies aériennes de réduire le nombre de vols.
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