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Les autoroutes en ville pourront être limitées à 90 km/heure

Ségolène Royal vient d’annoncer que les maires des villes traversées par une portion d’autoroute pourront demander une limitation de la vitesse à 90 km/heure, au lieu de 110 km/heure. Mais les premiers concernés sont mitigés.
Article rédigé par franceinfo
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  (Bouchons et pic de pollution sur l'autoroute A7 près de Valence début août © MAXPPP)

Sur les autoroutes qui traversent des villes, il faudra bientôt ne plus dépasser 90 km/heure, au lieu de 110 km/heure. La ministre de l’écologie, Ségolène Royal  indique que les maires des villes concernées pourront désormais demander aux préfets cette réduction de la vitesse. “Désormais, tous les maires qui voudront lutter contre la pollution pourront s'adresser au préfet qui prendra les décisions de limitation de vitesse” , a déclaré Ségolène Royal sur iTele. Objectif : réduire les émissions de particules fines. Une quinzaine à une vingtaine de villes seraient concernées.

Réactions mitigées

La mesure annoncée par Ségolène Royal apparaît comme une réponse à la demande du maire Les Républicains de Valence, Nicolas Daragon. Il avait demandé à ce que la vitesse sur la portion de l’A7 qui traverse sa ville, axe très fréquenté surtout pendant les vacances, soit abaissée à 90 km/heure.

S’il juge que la proposition de Ségolène Royal est “une bonne mesure” , il regrette néanmoins que la ministre délègue la décision : “Elle aurait pu avoir un peu plus de courage et prendre la décision elle-même, plutôt que de saisir les maires et les préfets qui vont avoir des degrés d’évaluation de la pollution émise assez variables” , déclare-t-il au micro de France Info.

La mesure devrait faire baisser de 10% les émissions de particules fines selon Air Rhône-Alpes, affirme Nicolas Daragon, maire de Valence

Franck Laval, président de l’association Écologie sans frontières, se félicite de l’impact positif de la mesure sur la qualité de l’air. “10% de particules fines en moins, cela va faire des malades en moins. Pour 50 secondes de perdues ou gagnées, je crois que ça vaut vraiment le coup” , estime-t-il sur France Info.

Pierre Chasseray, délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes, craint en revanche la répression que pourrait engendrer la mesure sur les conducteurs. Il cite l’exemple de Tours, où la vitesse est déjà plafonnée à 90 km/heure sur l’autoroute urbaine.

Le radar en approche de la ville “a été pendant plusieurs années le radar qui a le plus flashé en France” , affirme-t-il. “Ce n’est pas la limitation de vitesse que vont remettre en question la plupart des automobilistes, c’est surtout la répression qui va s’ensuivre.”

"Ce n’est pas la limitation de vitesse que vont remettre en question la plupart des automobilistes" déclare Pierre Chasseray, délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes
 

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