Blocages des "gilets jaunes" : des groupes d'opposition dénoncent une volonté de "pourrissement" du gouvernement
Des élus LR, PCF, UDI ou PS estiment que le gouvernement veut "faire en sorte" que le mouvement "dévisse".
Ce qu'il faut savoir
Au quatrième jour de manifestation des "gilets jaunes", mardi 20 novembre, des groupes d'opposition dénoncent l'attitude de l'exécutif. "Le gouvernement a décidé de jouer le pourrissement. On sait la conséquence que cela peut avoir : une certaine forme de radicalisation", a ainsi estimé le patron des députés LR, Christian Jacob. Sébastien Jumel, un des porte-parole des députés communistes, a pointé de son côté "une volonté du gouvernement de cliver, de durcir et même de faire en sorte que ça dévisse".
Un mort en marge d'un barrage dans la Drôme. Un motard de 37 ans est mort, mardi, des suites de ses blessures à Portes-lès-Valence. Lundi matin, il avait été percuté par une camionnette en marge d'un blocage des "gilets jaunes".
Le gouvernement dénonce "une dérive". "On a une dérive totale d'une manifestation qui pour l'essentiel était bon enfant samedi", a déclaré mardi sur France 2 le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, pointant une "radicalisation" et "un très, très grand nombre de blessés". Son collègue à l'Economie, Bruno Le Maire, a lui aussi dénoncé "un certain nombre de dérives dans ces manifestations, homophobes, racistes".
Macron prône le "dialogue". Le président de la République a estimé depuis la Belgique, mardi, que "c'est par le dialogue" et "l'explication" qu'il sera possible de mettre fin au mouvement.
Au moins une vingtaine d'interpellations. Six personnes ont été interpellées dans un centre commercial de Langueux (Côtes-d'Armor), près de Saint-Brieuc. En cause : des jets de projectiles, notamment de canettes, sur les forces de l'ordre. Douze personnes se présentant comme des lycéens ont été interpellées à Perpignan pour outrage, violences et rébellion sur des personnes dépositaires de l'autorité publique après des affrontements en marge du mouvement des "gilets jaunes", rapporte aussi France Bleu Roussillon.
Vinci Autoroutes va porter plainte après des dégradations "très importantes" commises par des manifestants dans la nuit de lundi à mardi au péage de Virsac sur l'A10 Bordeaux-Paris.
Une enquête ouverte après la mort d'une femme. Le parquet d'Angoulême a ouvert une enquête pour rechercher des causes de la mort d'une octogénaire victime d'un arrêt cardiaque lundi à Montbron en Charente, rapporte France Bleu La Rochelle. Selon Christophe Castaner, "un véhicule du Samu a été empêché d'intervenir" puis retardé par un barrage de "gilets jaunes". Ces derniers contestent.