Carburants : "Il n’y a pas de pénurie", affirme Olivier Véran
Le gouvernement veut éviter une ruée vers les stations par précaution : "Vous savez comment ça marche : plus on vous dit que vous risquez de manquer quelque chose, plus la prophétie est autoréalisatrice", argumente Olivier Véran.
"Il n’y a pas de pénurie" de carburants, a affirmé le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, mercredi 5 octobre lors de son point presse hebdomadaire à l’issue du conseil des ministres. "On est à 12% des stations à l’échelle du pays qui rencontrent des difficultés sur au moins un type de carburant, avec des variabilités puisque dans la région Hauts-de-France, on atteint près de 30% des stations qui peuvent rencontrer des difficultés", a-t-il indiqué.
"Il y a des tensions, elles sont temporaires, nous pouvons les expliquer et nous estimons que tout est mis sur la table pour faire en sorte qu’elles soient résorbées", a-t-il ajouté. Pour expliquer ces "tensions", "il y a un double paramètre : le premier, on ne va pas s’en plaindre, c’est que certaines stations sont victimes de leur succès puisque la baisse des prix est telle, à la pompe, qu’il peut y avoir des tensions sur la disponibilité d’un ou plusieurs carburants dans les stations. Deuxième paramètre, il y a une grève qui affecte un certain nombre de raffineries", a-t-il ajouté.
"Pas d’effet de panique, ne vous ruez pas tous, on ne va pas manquer d’essence."
Olivier Véran, porte-parole du gouvernementpoint presse
La grève affecte "quatre raffineries Total sur six, ainsi que certains dépôts de carburants qui relèvent de la compagnie. Nous suivons évidemment de très près, avec les opérateurs, l’évolution de la situation et nous avons été amenés, ça et là, lorsque c’était nécessaire, à puiser dans les stocks stratégiques pour permettre d’alimenter des stations", a-t-il précisé. "Il y a un problème de grève qui va être réglé dans certaines raffineries", a-t-il exhorté. "Vous savez comment ça marche : plus on vous dit que vous risquez de manquer quelque chose, plus tout le monde s’y précipite et donc plus la prophétie est autoréalisatrice", a-t-il observé. Or, le gouvernement "veut évidemment éviter ça".
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