Grève chez TotalEnergies : "On est toujours en attente que la direction daigne descendre de son piédestal", s'exaspère la CGT
Le coordinateur syndical CGT chez TotalEnergies, Eric Sellini, indique sur franceinfo dimanche que "pour négocier", il faut "être deux".
"Malheureusement, comme depuis le début de ce mouvement, on n'a pas de nouvelle de la part de notre direction", déplore dimanche 9 octobre sur franceinfo Eric Sellini, coordinateur syndical CGT chez TotalEnergies alors que la grève se poursuit dans les raffineries et dépôts de craburant de TotalEnergies et Esso-ExxonMobil, depuis une dizaine de jours.
"On est toujours en attente que la direction générale daigne descendre de son piédestal et vienne parler avec les salariés sur le terrain", ajoute-t-il. "Pour négocier il faut être deux, pour résoudre des problèmes il faut être deux", rappelle le syndicaliste. Samedi la CGT a même proposé de limiter un temps ses revendications à la question salariale pour entamer dès lundi des négociations avec le groupe TotalEnergies.
Les propos de Laurent Berger sur les "grèves préventives" dénoncés
Par ailleurs, Eric Sellini dénonce les propos tenus samedi par Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, qui se disait sur France Inter contre "les grèves préventives". Cette grève est au contraire "l'aboutissement d'un processus qui n'a pas trouvé satisfaction à l'intérieur de l'entreprise", précise le coordinateur syndical CGT chez TotalEnergies. Il explique ainsi que "des rencontres avec la direction" ont été menées, que "des premières grèves [ont eu lieu] en juin". "La direction restant sourde, les salariés n'ont que cette grève de long terme pour se faire entendre", affirme Eric Sellini.
Le coordinateur syndical CGT soutient que cette grève n'est pas menée "de gaîté de cœur, les camarades ne s'amusent pas à faire grève". "Je suis un peu circonspect quand on vient systématiquement réclamer des comptes aux grévistes", accuse Eric Sellini. Il assure n'entendre "personne aller demander des comptes à la direction de l'entreprise, même du côté du gouvernement qui nous appelle à la raison, ou même du côté de M. Berger qui nous dit que les grèves ne servent à rien", fustige eric Sellini.
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