Pénurie de carburant : Jean-Luc Mélenchon est "solidaire" avec les grévistes et critique "Total qui ne veut pas partager"

L'ancien candidat de La France Insoumise à la présidentielle s'est dit vendredi 14 octobre sur France Bleu dans l'émission Ma France, "solidaire" avec l'action des grévistes dans l'industrie pétrolière, en dépit des "difficultés que l'on peut rencontrer". "J'ai l'impression que la grève est bien suivie et qu'elle est démocratiquement organisée", réagit Jean-Luc Mélenchon. Selon lui, "ce qui compte c'est l'adhésion des salariés de l'entreprise" à la grève. La CGT de TotalEnergies va poursuivre le mouvement alors que la CFDT et la CFE-CGC, majoritaires, ont annoncé avoir signé ce vendredi à la mi-journée un accord sur les salaires négocié avec la direction de TotalEnergies.

>>> DIRECT. Pénurie de carburant : la CFE-CGC et la CFDT ont signé l'accord sur les salaires proposé par la direction de TotalEnergies

La solidarité consiste à ce que le peuple dise : « Ça suffit ! On veut partager parce que nous voulons pouvoir vivre dignement ».

Est-ce que le gouvernement se rend compte que des milliers de gens ont faim et froid dans ce pays ?#MaFrance

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) October 14, 2022

Sans surprise, Jean-Luc Mélenchon se place du côté des salariés qui réclament "leur part d'un immense magot qui a été absorbé par Total". L'Insoumis ajoute : "Les grévistes de la centrale ne prennent personne en captivité et ce n'est pas eux qui bloquent le pays, ils bloquent l'entreprise. C'était donc au gouvernement de savoir que le blocage de l'entreprise allait provoquer le blocage du pays et donc d'intervenir à temps".

"Non, le problème aujourd'hui, ce n'est pas les ouvriers de la raffinerie, c'est Total qui ne veut pas partager".

Jean-Luc Mélenchon

France Bleu

Il souligne que "face au chaos organisé par ce gouvernement", lui, il "mettrait de l'ordre", plaidant pour "embaucher des gens [...] à des conditions décentes". Jean-Luc Mélenchon estime qu'"une sorte de convergence peut s'opérer entre l'action des salariés et ce que nous appelons le peuple, c'est-à-dire les retraités, les étudiants, les précaires, les chômeurs". Eux "doivent" participer à la "marche contre la vie chère"  dimanche 16 octobre à Paris, organisée par les partis de gauche. "Il y en aura peut-être d'autres", a ajouté le chef de file de La France Insoumise avant de préciser que cette mobilisation doit "avancer en parallèle avec ce que les salariés décident dans leur entreprise".