Pénurie de carburant : les auxiliaires de vie mis en difficulté
La pénurie de carburant est problématique pour plusieurs professions, dont les aides à domicile. Dans le Loir-et-Cher, ces professionnels, qui parcourent de longues distances chaque semaine, ne sont pas prioritaires à la pompe.
Edwige Lair parcoure 250km par semaine en moyenne pour son activité d'auxiliaire à domicile, dans le Loir-et-Cher. Si elle est solidaire du mouvement de grève dans les raffineries, elle reste inquiète pour les jours à venir. Plus que le manque de carburant, le plus complexe sont les files d'attente aux stations-service. Elles et ses collègues estiment qu'elles devraient être prioritaires. "En tant d'auxiliaires de vie, nous effectuons toutes les tâches essentielles de la vie quotidienne. (…) On effectue ces tâches-là sept jours sur sept, week-end et jours fériés compris. Si nous n'intervenons pas, que vont devenir nos bénéficiaires ?", demande-t-elle.
Des aménagements de planning si la pénurie se poursuit
Si la pénurie dure, les responsables de secteurs vont être contraints d'aménager les plannings. "On va prioriser les interventions, (…) les accompagnements extérieurs, nous ne savons pas si nous pourrons les mettre en place", explique Edwige Boisset, responsable de l'ADMR de Mer du Loir-et-Cher. Pour orienter les salariés, la direction de la Fédération d'aides à domicile en milieu rural reçoit chaque jour de l'Agence régionale de santé la liste des stations approvisionnées. En attendant un retour à la normale, la profession compte sur le civisme des automobilistes, afin que chacun puisse accéder au carburant.
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