Réquisition des grévistes : "J’espère que ce sera l’étincelle qui déclenchera un mouvement de grève générale", déclare Sandrine Rousseau
La députée EELV de Paris réagit sur franceinfo ce mercredi à l'annonce par la Première ministre de la réquisition des personnels des raffineries d'Esso-ExxonMobil afin d'approvisionner les stations-service.
Le gouvernement devrait "faire pression sur la direction de Total plutôt que sur les grévistes", réagit Sandrine Rousseau, députée EELV de Paris, sur franceinfo mercredi 12 octobre, alors qu'Elisabeth Borne a annoncé mardi la réquisition des personnels des dépôts d'Esso-ExxonMobil.
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La grève, initiée fin septembre, a été reconduite ce mercredi par la CGT et FO chez TotalEnergies et Esso-ExxonMobil. Le mouvement pour une prise en compte de l'inflation dans les salaires et une juste répartition des bénéfices s'est étendu à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique).
Ces grèves sont "justifiées"
"J’espère que ce sera l’étincelle qui déclenchera un mouvement de grève générale, déclare Sandrine Rousseau. J'aimerais bien que quelque chose émerge dans le débat politique, parce que là, la colère est telle qu'il faut que le gouvernement entende à quel point ces politiques libérales de casse de l'assurance chômage, de casse des retraites ne sont plus supportables aujourd'hui par les Français et Françaises", a-t-elle ajouté.
Ces grèves "sont justifiées", a abondé Sandrine Rousseau. Il faut, estime la députée EELV, "changer radicalement nos politiques publiques". "Il va peut-être falloir bloquer un tout petit peu les choses", défend-elle.
Grève chez Total ➡️ Les grèves sont “justifiées”, pour la députée EELV de Paris. “La question derrière, c’est le partage des bénéfices entre capital et travail. Ce qu’on propose face à cette crise de l’inflation, ce sont des primes. Ça n’est pas à la hauteur !” pic.twitter.com/XN2Oo4Mlb3
— franceinfo (@franceinfo) October 12, 2022
"C'est incroyable que tout cet argent parte aux actionnaires de Total", a fustigé la député écologiste. Si elle était au pouvoir, Sandrine Rousseau "aurait convoqué le PDG de Total depuis un moment", affirme-t-elle, afin de le "soumettre" à une taxe sur les superprofits et lui aurait dit "qu'il serait bon de partager la valeur ajoutée avec le travail et non pas qu'il donne tout', aux actionnaires.
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