Tensions sur les carburants : le gouvernement demande à Total et à la CGT de "faire vite" pour mettre un terme à la grève
S'il se refuse toujours à reconnaître une pénurie de carburant en France, le porte-parole du gouvernement admet "des pénuries locales".
Le gouvernement demande à Total et à la CGT de "faire vite" pour mettre un terme à la grève qui touche plusieurs raffineries, a affirmé son porte-parole, Olivier Véran, vendredi 7 octobre dans l'émission Ma France sur France Bleu. Ce mouvement social, dans le but d'obtenir de meilleurs salaires, explique en partie les difficultés d'approvisionnement en carburants que connaissent actuellement 15% des stations-service françaises.
"Si je ne m'abuse, Total a augmenté les salaires de 3,5%, là où la CGT veut une augmentation de 10%", a-t-il indiqué. L'exécutif leur demande "de trouver un accord, si un accord est possible". En effet, il "ne veut pas que les Français soient victimes de ces désagréments qui peuvent créer de la peur, des tensions et des phénomènes de foule qui accentuent le problème des tensions temporaires". De ce fait, il assume de mettre la pression "sur les uns et sur les autres".
"On a du carburant"
Vendredi matin sur franceinfo, la ministre délégué aux PME Olivia Grégoire a appelé "les entreprises concernées, qui pour la plupart, ont quand même de bons résultats au moment où on se parle, à considérer les demandes d'augmentation de salaires". "Nous attendons des entreprises des efforts à l'endroit des salariés", notamment de la part de "celles qui font des bénéfices", avait-elle insisté.
"On n'est pas en pénurie de carburant, parce qu'on en a", a aussi affirmé Olivier Véran. D'après lui, "les pétroliers importent davantage de carburant pour contourner les sites qui sont bloqués, mais de fait il y a des stations qui se retrouvent en difficulté, en tension, voire en pénurie locale".
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