Emmanuel Macron appelle à "respecter la colère" des "gilets jaunes", ainsi que "ceux qui ne participent pas à ce mouvement"
Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a rapporté les propos du chef de l'Etat, lors du compte rendu du Conseil des ministres.
Ce qu'il faut savoir
A trois jours du mouvement des "gilets jaunes", prévu samedi, l'exécutif tente de calmer la colère. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a détaillé sur RTL mercredi 14 novembre les mesures "d'accompagnement" préparées par le gouvernement face à la hausse des prix des carburants. Puis, Emmanuel Macron a appelé à respecter à la fois la colère exprimée par le mouvement des "gilets jaunes" contre les prix des carburants, ainsi que les Français qui n'y participent pas et doivent pouvoir circuler. "Le président de la République a appelé à respecter la colère des personnes qui participeront à ces événements, parce qu'il faut savoir entendre ces colères et les écouter", a dit Benjamin Griveaux lors du compte rendu du conseil des ministres à la mi-journée.
La prime à la conversion augmentée. Parmi les mesures annoncées par Edouard Philippe : le doublement de l'objectif des primes à la conversion pour changer de voiture. "On passe à un million, on était déjà à 280 000" personnes qui en bénéficient, assure le Premier ministre. "Pour les 20% des Français les plus modestes", cette prime montera "à 4 000 euros, pour des véhicules d'occasion, moins consommateurs". Les indemnités kilométriques "pour les petites cylindrés" vont également être élargies "pour les gros rouleurs, ceux qui font 60 ou 70 km par jour".
L'élargissement du chèque énergie et la fin du chauffage du fioul. Edouard Philippe a aussi annoncé que son gouvernement "va encore élargir le chèque énergie". Il concernera désormais 5,6 millions de foyers, contre 3,6 actuellement. Autre objectif du gouvernement : la disparition des chaudières au fioul d'ici à dix ans.
Macron au journal de 20 heures de TF1 ce soir. Le chef du gouvernement a donc dévoilé les arbitrages sur ces mesures demandées par Emmanuel Macron, avant l'intervention du chef de l'Etat sur TF1 mercredi soir.