Pêche : après l’annonce de la fin des aides aux carburants, les professionnels en colère

Kylian Masosn a acheté son chalutier en 2020. Il l’a rénové pour pouvoir développer son activité. Après l’annonce de la fin des aides au carburant pour les pêcheurs, il a décidé de vendre Aphrodite, car il anticipe des factures impossibles à payer. Il utilise près de 1 500 litres de gasoil par semaine. "C’est la mort du métier. C’est fini pour nous", déplore-t-il. Chaque matin, dans un hangar, le poisson des pêcheurs est vendu à la criée. Ils n’ont pas la possibilité de choisir les prix et donc de répercuter la hausse de leurs charges.

Cinq bateaux vendus ou détruits

L’horizon est bouché pour les pêcheurs, dont les habitants de La Rochelle (Charente-Maritime) sont bien au fait. "Le gasoil est une des charges importantes pour eux, donc on ne peut que compatir", indique un homme. Une femme assure : "Je suis prête à payer plus cher pour les soutenir." Sur le port, déjà cinq armateurs sur une cinquantaine ont vendu ou détruit leur bateau au cours des derniers mois.