RATP : un peu moins de fraudeurs et une hausse du paiement des PV
A l'occasion de son bilan 2016, la RATP a annoncé lundi une légère baisse de la fraude sur son réseau de transport public. Et la régie va bientôt se doter d'un nouvel outil pour encore mieux récupérer le montant des PV.
La Régie autonome des transports parisiens (RATP) s'est félicitée, lundi 27 mars, des effets de sa campagne contre la fraude, qui s'est intensifiée depuis quelques mois. Un nouveau système devrait permettre d'améliorer encore cette année l'encaissement des PV.
Une baisse modeste mais enclenchée
La baisse de la fraude peut sembler modeste mais elle est significative, et surtout perfectible, aux yeux de la direction de la RATP. Le taux global de fraude pour l'ensemble des voyageurs du RER et du métro a été ramené à 2,2% en 2016 contre 3% en 2015. La campagne d'information, et notamment d'affichage, a porté ses fruits. Des avertissements placardés un peu partout le long du réseau préviennent les éventuels fraudeurs que les règles ont changé. En plus de la prévention, l'entrée en vigueur de la loi Savary permettant aux agents de la RATP de retenir les fraudeurs refusant de présenter une pièce d'identité a joué sur le comportement des usagers sans titre de transport.
Un croisement des fichiers contre la fraude
Selon la régie, le taux de recouvrement immédiat des PV a aussi progressé en 2016, pour atteindre 37%. La PDG de la RATP, Elisabeth Borne, entend bien améliorer encore cette proportion, grâce à un outil "commun à tous les transporteurs".
On espère progresser cette année avec la mise en place d'une plateforme de consultation des adresses, notamment à partir des fichiers fiscaux.
Elisabeth Borne, PDG de la RATPà franceinfo
L'enjeu financier est loin d'être négligeable pour la RATP. La fraude lui coûte environ 170 millions d'euros par an, soit le prix d'une vingtaine de rames de métro.
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