Retraites : le syndicat Unsa-RATP prévient qu'il va prendre des "décisions très fortes" face au "mépris" du gouvernement
En dépit de "l'alerte sociale" lancée par une partie des syndicats de la RATP au sujet de l'application de la réforme des retraites, le gouvernement semble faire la sourde oreille : "Cela va faire bientôt une semaine qu'il a été interpellé et c'est silence radio", assure Arole Lamasse, secrétaire général de l’Unsa-RATP, jeudi 16 mai sur franceinfo. "Nous allons prendre certaines décisions qui vont être très fortes" face au "mépris" du gouvernement sur le décret d'application de la réforme des retraites, prévient-il.
Un accord a été trouvé entre les organisations syndicales et la direction de la Régie des transports parisiens sur un autre sujet : l'octroi de primes pour les salariés mobilisés pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris. La RATP ne semble pas pour autant à l'abri d'une grève cet été sur un autre sujet brûlant, celui des retraites. "Nous avons l'intersyndicale bientôt, nous allons prendre certaines décisions qui vont être très fortes", prévient Arole Lamasse.
"L'Etat a trahi sa parole"
Les organisations syndicales estiment que le gouvernement n'a pas tenu ses promesses concernant la mise en œuvre progressive de la réforme des retraites. La progressivité promise à l'époque en vertu de la "clause du grand-père" ne se vérifie pas dans le décret d'application, selon le syndicat : "Nous constatons qu'une bonne partie des salariés [de la RATP] prennent de plein fouet les deux ans" de cotisations supplémentaires, conséquence de la réforme du gouvernement. "C'est inadmissible", dit-il. À près de 70 jours des JO, l'Unsa menace : "Nous considérons que l'État a failli à ses engagements, a trahi sa parole", explique Arole Lamasse.
De leur côté, les cheminots de la SNCF ont trouvé un accord avec leur direction pour atténuer les effets de la réforme des retraites et aménager les fins de carrière. À la RATP, la méfiance s'installe chez les salariés "malgré les efforts incroyables de notre PDG, Monsieur Castex", souligne Arole Lamasse. "Il nous assure que les choses vont être réglées". "Notre PDG nous dit que ça va être réglé. Nous lui faisons confiance. Il a toujours tenu ses engagements jusqu'à maintenant. Sauf que sur ce sujet des retraites, il n'est pas seul à décider, tout Premier ministre qu'il est", a-t-il expliqué. dit-il. Arole Lamasse dénonce le "mépris" du gouvernement. "Nous sommes assez surpris", ajoute-t-il.
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