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Salon du Bourget : le Gullhyver, ce prototype d'avion décarboné pour répondre aux enjeux climatiques

À l'occasion du 54e salon international de l'aéronautique et de l'espace au Bourget lundi 19 juin, l'office nationale d'études et de recherche aérospatiale (Onera) présente le prototype de son avion Gullhyver qui fonctionne à l'hydrogène.
Article rédigé par franceinfo
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Le projet d'avion monocouloir Gullhyver par l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (ONERA), au Bourget, le 19 juin 2023 (EMMANUEL DUNAND / AFP)

Le Gullhyver n’existe à ce stade qu’à l’état de maquette. Cet avion qui doit pouvoir transporter 200 passagers sur 7 000 km est présenté au Salon international de l’aéronautique et de l’espace  lundi 19 juin au Bourget au nord-est de Paris par l'office nationale d'études et de recherches aérospatiale (Onera). 

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Le Gullhyver ressemble à un avion de transport classique mais il est muni d’ailes deux fois plus longues que celles d’un A320 par exemple. Elles sont plus longues et plus souples pour augmenter la portance de l’appareil. " L'Onera travaille sur la maîtrise de l'aéroélasticité de cette aile c'est-à-dire la façon dont elle va se déformer en vol sous l'effet des efforts aérodynamiques donc maîtriser la forme de l'aile en vol, maîtriser la réponse aéroélastique de l'aile aux rafales, maîtriser les instabilités qui peuvent apparaître en vol ", explique Philippe Beaumier, directeur aéronautique.

Le kérosène remplacé par l'hydrogène

Cet avion est pourvu de deux grandes hélices. Elles fonctionnent à l'hydrogène. "On a remplacé le carburant d'origine fossile, le kérosène, par un carburant complètement décarboné puisque la combustion de l'hydrogène ne va donner que de la vapeur d'eau ", détaille Philippe Beaumier.

"Il s'agit d'un avion zéro émission."

Philippe Beaumier, directeur aéronautique à l'Onera

à franceinfo

"La contrepartie est qu'il faut embarquer des réservoirs d'hydrogène qui occupent un volume significatif. C'est la raison pour laquelle une grande partie du fuselage, la partie arrière est destinée à héberger ces réservoirs d'hydrogène sous forme liquide donc sous forme cryogénique à moins de 250 degrés à peu près ", conclut le directeur aéronautique de l'Onera.

Cependant, il existe un autre problème. Les spécialistes de ce secteur ne savent pas encore produire cet hydrogène sans générer d’énormes quantités de gaz à effet de serre.

Le "Gullhyver", un avion décarboné pour répondre aux enjeux climatiques - Reportage d'Eric Biegala

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