Réforme de la SNCF : les syndicats prendront position sur une éventuelle grève le 15 mars
Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF se sont réunis, mardi après-midi, pour décider d'une riposte unitaire après les annonces du Premier ministre sur l'avenir de la compagnie ferroviaire.
Ce qu'il faut savoir
Les syndicats maintiennent la pression sur le gouvernement. Au lendemain de la présentation du Premier ministre des grands axes pour réformer la SNCF, les organisations syndicales représentatives du groupe annoncent qu'elles décideront le 15 mars d'une éventuelle grève, mardi 27 février. Cette décision dépendra des premières réunions de concertation avec le gouvernement, a annoncé Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-cheminots. "Si le 15, nous constatons que le gouvernement est dans la logique d'un passage en force alors il y aura grève à la SNCF", a-t-il poursuivi. Suivez la situation dans notre direct.
"J'ai proposé aux organisations syndicales qu'on se rencontre dès jeudi." La ministre des Transports l'a déclaré, mardi, sur BFMTV. "Je ne me situe pas dans une logique de conflictualité, de guerre, de bras de fer", a assuré Edouard Philippe, mardi soir, sur le plateau du journal de 20 heures de France 2. Le Premier ministre a assuré ne pas vouloir "passer en force". Il a dit souhaiter apporter une "solution durable à l'avenir du système ferroviaire, qui va mal".
La CGT prête à faire durer la grève. "Pour faire plier le gouvernement, il va sans doute falloir un mois de grève", a estimé Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, syndicat majoritaire de la SNCF. "On a la négociation comme ADN, mais le Premier ministre nous a écrit la fin de l'histoire", a regretté Didier Aubert, de la CFDT, sur LCI. De son côté, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a évoqué une "attaque gravissime" du gouvernement et a promis une "réponse appropriée".
69% des Français pour la fin du statut de cheminot. C'est ce que montre une étude Harris Interactive pour RMC et Atlantico publiée mardi. D'après cette enquête d'opinion, 54% des Français se montrent favorables au recours aux ordonnances pour faire adopter cette réforme, comme le veut le gouvernement, alors que 46% y sont opposés.