Réforme des retraites : Edouard Philippe invite syndicats et patronats mercredi après-midi

Article rédigé par Louis Boy, Vincent Matalon, Ilan Caro
France Télévisions
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Le Premier ministre Edouard Philippe, le 13 décembre 2019, à Nancy, lors d'un débat avec des enseignant sur la réforme des retraites. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

Cela intervient alors que Jean-Paul Delevoye, le haut-commissaire aux retraites, a présenté sa démission lundi.

Ce qu'il faut savoir

Un pas vers le consensus, après douze jours consécutifs de grève contre la réforme des retraites ? Edouard Philippe a annoncé, lundi 16 décembre, inviter syndicats et patronats mercredi après-midi. Cela intervient alors que Jean-Paul Delevoye, le haut-commissaire aux retraites, a démissionné. Suivez notre direct.

Le haut-commissaire aux retraites démissionne. Jean-Paul Delevoye a présenté sa démission lundi au président de la République, qui l'a acceptée "avec regret", après une semaine de révélations sur ses activités et mandats non déclarés. Pour l'Elysée, "le haut-commissaire a jugé préférable de démissionner afin de pouvoir répondre aux critiques dont il fait l'objet. Nous saluons sa démarche de responsabilité à un moment important de la réforme".

  "61% des conducteurs" sont toujours en grève lundi matin, selon la SNCF. Ils sont 41% chez les contrôleurs et 17,3% chez les aiguilleurs. Selon l'entreprise, 11,2% de ses employés se sont déclarés en grève aujourd'hui. Des taux en baisse par rapport à vendredi : ils étaient 13,3% sur l'ensemble de la SNCF et 66,8% chez les conducteurs.

 Le trafic est toujours "très perturbé" dans les transports en commun, selon les prévisions de la SNCF et de la RATP, avec un tiers des TGV prévus, un quart des Transilien et quatre TER sur dix en circulation. A Paris, 8 lignes de métro sont fermées et il faut compter sur un RER A sur deux et un RER B sur trois, uniquement aux heures de pointe.

Les routiers en grève aussi. Ce n'est pas contre la réforme des retraites mais pour obtenir de meilleurs salaires que les transporteurs routiers sont appelés à faire grève. Les conditions de circulation s'annoncent donc encore un peu plus compliquées.

Bras de fer pour une trêve à Noël. Le gouvernement et la majorité se sont employés pendant le week-end à renvoyer la responsabilité d'un éventuel blocage des trains à Noël aux grévistes. Opposés à l'instauration d'un système de retraite par points, les cheminots grévistes ont déjà prévenu qu'ils n'envisageaient pas de trêve pour les fêtes de fin d'année. De son côté, le patron de la CFDT, Laurent Berger, a redit la nécessité de faire une pause dans la réforme : "C'est un besoin" pour les Français.