Grève à la SNCF : le mouvement modérément suivi jeudi dans l'ensemble du groupe

Les TGV circuleront à peu près normalement jeudi, mais seulement sept TER sur dix et un Intercités sur deux rouleront par rapport aux autres jours.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un TGV attend en gare de Nantes, le 21 mai 2023. (VALERIE DUBOIS / HANS LUCAS / AFP)

Pas de grande pagaille, mais des perturbations localisées. La grève du jeudi 21 novembre à la SNCF à l'appel de tous les syndicats du groupe n'est pas massivement suivie, au lendemain d'annonces de hausses de salaires modérées pour 2025. Les TGV Inoui comme Ouigo circuleront à peu près normalement, mais seulement sept TER sur dix et un Intercités sur deux rouleront par rapport à d'habitude.

En région parisienne, les lignes R du Transilien et le RER D, traditionnelles places fortes du syndicat Sud-Rail, seront les plus touchées avec seulement un train sur trois. Cette mobilisation en demi-teinte est un échec pour les syndicats, qui souhaitaient frapper fort après l'annonce du démantèlement de Fret SNCF début novembre.

Mouvement reconductible à partir du 11 décembre

Ils avaient présenté cette journée comme un "ultimatum" avant un mouvement de grève reconductible à partir du 11 décembre, si aucune réponse n'était apportée à leurs revendications. La CGT-Cheminots, l'Unsa-Ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots réclament notamment un moratoire sur le démantèlement – sans licenciement – de l'opérateur de fret public, leader du transport de marchandise sur rail en France. Ils estiment que l'accord conclu entre le gouvernement français et la Commission européenne début 2023 peut être renégocié avec le nouvel exécutif européen.

Interrogé mercredi sur BFM Business sur les raisons de la faible mobilisation des cheminots, le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Thierry Nier, a reconnu que "le sujet est complexe". "Se dire 'je suis touché par ce qui arrive au fret', ce n'est pas une évidence", a-t-il reconnu, alors que 5 000 cheminots y travaillent sur les 150 000 au sein du groupe SNCF. Mais "ce qui arrive au fret, c'est exactement ce qui est en train de se passer dans le transport de voyageurs, notamment au TER", a prévenu Thierry Nier.

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