Grève surprise : les gares SNCF sens dessus dessous
Des perturbations ont eu lieu sur les réseaux RER, mais également sur les TGV Atlantique et Sud-Est vendredi 18 octobre après un appel à la grève surprise. Les agents ont usé de leur droit de retrait pour dénoncer un manque de personnels sur le réseau.
Se faufiler dans la rame et jouer des coudes pour trouver une place dans l'un des rares trains qui roulent encore. Tel était le chemin de croix de nombre d'usagers SNCF et RATP, vendredi 18 octobre. Ce chaos était la conséquence d'une grève surprise dont les usagers se seraient bien passés. De Paris en passant par Bordeaux (Gironde) ou à Nice (Alpes-Maritimes), le mouvement est très suivi. Les voyageurs sont ulcérés. Cette mobilisation a été provoquée par un accident de TER survenu mercredi dans les Ardennes, faisant 11 blessés, dont le conducteur. Aucun contrôleur ne se trouvait à bord, seul le conducteur de la rame, touché à une jambe.
Le droit de retrait injustifié ?
Une situation dangereuse selon la CGT, qui fait donc jouer son droit de retrait. Car auparavant, un contrôleur était affecté pour chaque train. Désormais, des équipes volantes passent de TER en TER. Certains trains roulent donc sans agent à bord. Pour la CGT, la sécurité des passagers, comme des conducteurs, n'est plus assurée. Faux, répond la SNCF, selon qui ce droit de retrait est abusif. Pour que le droit de retrait soit justifié, il faut un danger grave et imminent ou une protection défectueuse. Or, les cheminots auront du mal à le prouver, selon l'avocat Nicolas Mancret, spécialiste du droit du travail. La SNCF a mis en demeure plusieurs de ses agents. Si le droit de retrait est jugé abusif, ils risquent d'être licenciés.
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