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La "Palombe bleue" est de retour : on a pris le train de nuit Paris-Lourdes qui n’avait plus roulé depuis 2017

Dimanche 12 décembre, ce train de nuit, supprimé en 2017, a été remis en service pour le plus grand bonheur des voyageurs, que nous avons accompagnés.

Article rédigé par Agathe Mahuet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Reportage à bord de la "Palombe bleue", le train de nuit entre Paris et Lourdes. (AGATHE MAHUET / RADIO FRANCE)

"On dort, mais peut-être pas aussi bien que dans un vrai lit..." La "Palombe bleue" est de retour : quatre ans après son interruption, ce train de nuit, parti dimanche à 21h51 de la gare d'Austerlitz à Paris, est arrivé lundi matin, à 7h43, en gare de Lourdes.  

Cette mythique "Palombe bleue", le nom historique de cette ligne Paris-Lourdes via Tarbes, n’avait plus roulé depuis 2017, faute de rentabilité. Son retour sur les rails est aujourd’hui rendu possible par le programme d’investissement "France Relance": 100 millions d’euros dédiés au retour d’une dizaine de lignes de trains de nuit. Et les voyageurs n'auraient pas loupé le rendez-vous de passer à nouveau la nuit sur les rails.

"C'est l'aventure, le train de nuit !"

Une valise que l’on installe en hauteur, des "voisins de couchette" et le roulis qui vous berce : ce sont des petites choses comme ça qui avaient manqué à Marion. "C'est l'aventure, le train de nuit ! Le voyage commence dès que l'on monte dans le train. Je trouve ça chouette d'éprouver tout le trajet, quand, en avion, on ne voit rien de ce que l'on traverse", sourit cette montagnarde de 37 ans devenue parisienne.

Reportage à bord de la "Palombe bleue", le train de nuit entre Paris et Lourdes. (AGATHE MAHUET / RADIO FRANCE)

Parmi ces premiers passagers, tous ne sont pas des "mélancoliques". Dans ce compartiment, on trouve même aussi des débutants qui découvrent les couchettes. "Maman, elle a peur de grimper là-haut", souffle la petite voix d'Emmanuel, sept ans et demi, plus à l'aise que sa mère pour monter à l'échelle.

"Cela fait 20 ans qu’on a pas pris le train-couchette !"

une voyageuse

à franceinfo

À l'intérieur, rien à voir avec des tortillards d'un autre temps : ici, tout est modernisé. Banquettes rénovées, propreté minutieuse, luminosité sans oublier internet Wifi et prises électriques pour les quatre passagers maximum, dans des compartiments de six, Covid-19 oblige. Et pour s'"endormir à Paris et se réveiller à Lourdes", comme le promet le nouveau slogan de la SNCF, il y a toujours un petit "kit voyageur", qui comprend un duvet, des bouchons d’oreilles ou encore un bandeau pour les yeux. 

La formule idéale, pour Yannick, trop heureux de faire durer son séjour amoureux : "Je fais des allers-retours réguliers à Paris pour voir ma chérie, qui est installée là-bas et moi je travaille à Tarbes. Ca me fait gagner l'après-midi de dimanche, ça prolonge le week-end, c'est quand même appréciable". 

Reportage à bord de la "Palombe bleue", le train de nuit entre Paris et Lourdes. (AGATHE MAHUET / RADIO FRANCE)

Les kilomètres défilent et le sommeil gagne les cabines. Et au petit matin, mettre un réveil s’impose. "On dort, mais peut-être pas aussi bien que dans un vrai lit. Le jeu en vaut la chandelle, on est prêts à souffrir pour le train de nuit", plaisantent Adrien et Philippe, qui n’ont pas trouvé de café, mais des lingettes pour le visage. "C'est la petite toilette de chat" et la douche attendra.

Le train fait alors un premier arrêt à Tarbes, avant d'arriver à Lourdes vingt minutes plus tard : le train s'arrête  à quai en même temps que le soleil se lève. Cet été, la "Palombe bleue" poussera même jusqu’à Hendaye, en passant par Pau, mais seulement le temps de la saison estivale. Les tarifs sont à partir de 19 euros en place assise, 29 euros en couchette seconde et 39 euros en couchette première classe.

Nouveau départ pour le Paris-Lourdes de nuit : reportage d'Agathe Mahuet

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