La SNCF enregistre des records de démissions
La compagnie ferroviaire publique a enregistré, en 2018, 1 308 départs, soit une hausse de 34% en un an, dont 1 025 démissions. Conséquences des conditions de travail qui se dégradent, selon les ex-employés.
Bas salaires et attractivité moindres. Visiblement, la SNCF ne séduit plus ses salariés. La compagnie ferroviaire enregistre une forte hausse des démissions, avec un millier d'employés qui ont choisi de quitter leur emploi, une flambée de 34% en un an, selon le bilan social annuel de l'entreprise. "Il y a eu beaucoup de suppressions de postes, on a connu des périodes avec trois ou quatre heures d'attentes, avec un mécontentement légitime des usagers. À un moment donné, on se dit qu'on va partir", témoigne un ancien agent de guichet de la gare de Lyon à Paris.
1 025 démissions et 283 ruptures conventionnelles
Il assure qu'il ne voulait plus "partir tous les matins la boule au ventre, et rentrer énervé du travail parce qu'on s'est fait insulter par des usagers mécontents". Il dénonce aussi les pressions de managers eux-mêmes victimes des mêmes pratiques de la part de leurs supérieurs. En 2018, la SNCF a enregistré 1 308 départs, 1 025 démissions et 283 ruptures conventionnelles. La concurrence du privé est un aspect de ce désamour.
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