Emmanuel Macron inaugure la LGV entre Paris et Rennes
Le président de la République, Emmanuel Macron, emprunte le TGV inaugural de la ligne qui rallie la capitale à la Bretagne.
Les deux nouvelles lignes TGV, qui relieront Paris à Bordeaux en 2h04 et Rennes en 1h25, sont inaugurées en grande pompe, samedi 1er juillet, en présence notamment d'Emmanuel Macron, avant une mise en service commerciale dès le lendemain matin. Ces liaisons étaient très attendues par les capitales bretonne et girondine, qui espèrent ainsi accroître leur attractivité, et bénéficier des retombées économiques.
Sécurité renforcée pour le convoi présidentiel
Le train inaugural pour Bordeaux doit quitter la gare de Paris-Montparnasse en début de matinée, avec notamment à son bord le président de la SNCF, Guillaume Pepy, les ministres de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, et des Transports, Elisabeth Borne. Le président Emmanuel Macron empruntera quant à lui dans l'après-midi le TGV inaugural de la ligne Paris-Rennes, un voyage nécessitant une grosse organisation.
Le premier #train Paris-Bordeaux en 2h04 est à quai à #montparnasse @SNCF @LGVSEA_LISEA @bordeaux #grandevitesse pic.twitter.com/JBe1ouZZGw
— France3 Aquitaine (@F3Aquitaine) 1 juillet 2017
Accueil en musique pour les 550 passagers du train inaugural LGV Paris Bordeaux @sncf @LGVSEA_LISEA pic.twitter.com/hALmWdfuWK
— France Bleu Gironde (@Bleu_Gironde) 1 juillet 2017
Ainsi, selon la SNCF, ce n'est pas un mais trois TGV qui se suivront samedi après-midi sur la ligne LGV : un train ouvrira la voie pour déjouer d'éventuels obstacles, le second transportera le président et le dernier fermera la voie. En cas de panne, ils pourront se tracter l'un l'autre. Selon l'entreprise ferroviaire, tous les ponts et ouvrages d'art situés sur le trajet feront par ailleurs l'objet d'une surveillance par les forces de l'ordre.
La moitié des horaires de train en France modifiée
C'est la première fois que deux LGV sont inaugurées en même temps. Et pour s'y adapter, la moitié des horaires des trains en France sera modifiée. Il y aura 29,5 allers-retours quotidiens – dont 12,5 directs – entre l'Ile-de-France et Rennes, et 33,5 vers Bordeaux – dont 18,5 directs. Les gares se sont refait une beauté pour accueillir les 4 millions de voyageurs supplémentaires que la SNCF espère attirer sur ces lignes d'ici 2019.
>> LGV : la carte de France bouleversée
Les TGV vont en Bretagne et en Aquitaine depuis près de vingt ans, mais la LGV pour Rennes s'arrêtait un peu avant Le Mans (Sarthe), celle pour Bordeaux prenait fin à Tours-Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), et les trains circulaient ensuite sur voie classique. Les prolongements permettront aux voyageurs de gagner 40 minutes vers Rennes et plus d'une heure vers Bordeaux. Et, grâce à un décroché à hauteur de Sablé-sur-Sarthe (Sarthe), des trains directs circuleront désormais entre Rennes, Laval, Angers et Nantes.
A l'automne, 2 700 kilomètres de LGV en France
Entre Le Mans et Rennes, les 182 kilomètres de ligne, construits en partenariat avec Eiffage, ont coûté 2,8 milliards d'euros, auxquels s'ajoutent 600 millions pour les aménagements complémentaires (travaux en gare, signalisation, etc.). Et pour relier Tours à Bordeaux, la construction des 302 kilomètres a coûté 7,8 milliards d'euros, plus 1,2 milliard pour les aménagements.
Mais pour cette ligne, le gestionnaire d'infrastructure SNCF Réseau court toujours après 350 millions d'euros, car certaines collectivités locales ont suspendu leurs versements, afin de protester contre un nombre de liaisons jugé insuffisant, ou pour demander le prolongement de la ligne vers le sud. L'association France Nature Environnement a pour sa part dénoncé des "casseroles environnementales" sur le chantier Tours-Bordeaux, "très loin d'être exemplaire sur le plan écologique, selon elle, alors que les moyens financiers utilisés pouvaient le permettre".
Les deux nouvelles lignes sont issues du "Grenelle de l'environnement" de 2007, comme le prolongement de la LGV jusqu'à Strasbourg, inauguré en 2016, et le contournement Nîmes-Montpellier, qui sera mis en service à l'automne. La France comptera alors 2 700 kilomètres de LGV.
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