PDG de la SNCF remplacé après les JO : Jean-Pierre Farandou "sert de fusible", réagit Sud-Rail

Le gouvernement a annoncé le départ de Jean-Pierre Farandou, à la suite de la signature d'un accord sur les fins de carrière à la SNCF.
Article rédigé par franceinfo
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Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, lors d'une réunion avec le ministère de la Transition écologique, le 23 février 2024, à Clermont-Ferrand. (THIERRY NICOLAS / MAXPPP)

"Clairement, il sert de fusible. Ce sont pour de très mauvaises raisons qu'il saute aujourd'hui", a réagi mardi 7 mai sur franceinfo Fabien Villedieu, délégué syndical de Sud-Rail alors que le gouvernement a acté le départ de Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, après les Jeux olympiques cet été. "Une mesure injuste", a-t-il poursuivi.

"Ils le punissent tout simplement parce qu'il y a eu la négociation d'un accord" de fin de carrière avec les organisations syndicales, selon le délégué syndical de Sud Rail. Cet accord "était quelque chose de connu et y compris du gouvernement", a-t-il précisé.

Selon lui, cette décision sert à "flatter une partie de l'électorat du président de la République, celui le plus réactionnaire, qui ne supporte pas la SNCF et qui ne supporte pas ces mesures de progrès social. Il joue tout simplement le rôle de fusible".

Un accord qui "contourne" la réforme des retraites

Fabien Villedieu a rappelé le contexte de la négociation de cet accord entre la direction de la SNCF et les organisations syndicales : "Il y a eu un conflit très dur des contrôleurs lors des départs du mois de février. On arrive à trouver un accord justement pour ne pas partir en grève lors des ponts du mois de mai. Il n'y a pas de grève. Et là, ça ne va pas. Donc, en gros, quand on fait grève, ça ne va pas, et quand on trouve un accord pour ne pas faire grève, ça ,va pas non plus", a-t-il ironisé. Il estime que le gouvernement ne voyait pas d'un bon œil cet accord qui, d'une certaine manière, contournait sa réforme des retraites qui devait s'appliquer à tous les Français.

"On ne va pas se mettre en grève pour défendre notre PDG, même si je peux avoir de la sympathie pour lui", a-t-il ajouté. "La base de mon engagement syndical, c'est l'injustice et je pense que c'est une mesure injuste", a conclu Fabien Villedieu.

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