Réforme de la SNCF : "La privatisation, même pas en rêve" assure Guillaume Pepy
Le PDG de la SNCF, Guillaume Pepy a également déclaré mardi sur franceinfo que "l'écoute et la concertation, la négociation vont permettre d'éviter une grande grève" après la remise du rapport Spinetta sur l'avenir du service public ferroviaire.
Le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, a réagi pour la première fois, mardi 20 février sur franceinfo au rapport Spinetta sur l'avenir du service public ferroviaire, remis il y a cinq jours au gouvernement. "J'ai entendu parler ici ou là de privatisation, mais même pas en rêve, ça n'a rien à voir", a indiqué le PDG de la SNCF.
Parmi les 43 propositions émises par Jean-Cyril Spinetta, l'ancien patron d'Air-France-KLM, figure celle de faire de la SNCF plusieurs "sociétés anonymes à capitaux publics". Cette proposition "c'est que nous devenions une société nationale, a estimé Guillaume Pepy. Une société nationale, elle ne peut pas être privatisée", a-t-il martelé.
"Écoute et concertation" pour éviter une grande grève
Le rapport propose également la fin du statut de cheminot. Certains syndicats ont très mal perçu cette mesure. La CGT et Sud ont appelé les cheminots à se joindre au mouvement du 22 mars dans la fonction publique. Guillaume Pepy a tenté de calmer les esprits. "Je suis persuadé que l'écoute et la concertation, la négociation vont permettre d'éviter une grande grève" a déclaré le numéro un de la SNCF. "La bonne réponse c'est d'écouter, a-t-il ajouté. C'est ce qu'a fait le Premier ministre qui est venu deux fois la semaine dernière rencontrer des cheminots, un peu incognito."
D'ailleurs, pour lui, le statut de cheminot n'est pas remis en cause. "C'est juste faux", a réfuté Guillaume Pepy. Le rapport "ne propose pas du tout ça, a analysé le PDG du service public ferroviaire. Ce qu'il dit, c'est d'abord ce qu'il ne change pas, la SNCF est publique et elle le restera, la SNCF est un grand service public et elle le restera, la SNCF est au service de l'aménagement du territoire et elle le restera. Le personnel a un statut. Tous les gens qui sont dans l'entreprise ont un statut comme les gens à EDF et ailleurs", a-t-il martelé.
"Je ne suis pas là pour faire de la politique"
Sur cette question du statut, Guillaume Pepy a renvoyé la balle au gouvernement. "Dans deux, trois ou quatre ans quand il y aura la concurrence, quel est le système le plus efficace ? C'est toujours de recruter des gens au statut ou c'est de recruter des gens en CDI, a estimé le PDG de la SNCF. Je n'ai pas d'opinion personnelle parce que c'est une question politique et moi je ne suis pas là pour faire de la politique."
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