SNCF : le gel de certains tarifs est confirmé pour 2024, mais il faudra compenser le manque à gagner
Après le bouclier tarifaire sur l'énergie, voilà le "bouclier" sur le ferroviaire. C'est en ces termes que le ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune a annoncé plusieurs mesures pour l'année prochaine. Ces annonces ont été signées avec la SNCF, précise le cabinet du ministre.
Ce gel des prix concernera notamment les billets Ouigo, les trains à bas coût ; mais également les trajets Intercités, les vieux trains Corail qui circulent par exemple entre Bordeaux et Marseille, entre Paris et Limoges, ou encore entre Paris et Clermont-Ferrand.
Si vous faites partie des quelques quatre millions et demi de voyageurs qui ont une carte Avantage, vous le savez : en prenant votre train le week-end, le prix du billet est plafonné selon la durée du trajet.
C'est 49 euros maximum pour un Paris-Lille ou un Lyon-Marseille, des trajets qui durent moins d'une heure et demie. Le plafond est de 89 euros pour les trajets les plus longs, un Tarbes-Paris ou un Montpellier-Dijon, par exemple, qui durent plus de trois heures. Ces plafonds ont augmenté cet été. "J'ai exigé de la SNCF qu'il n'y ait pas de nouvelle hausse en 2024", assure Clément Beaune.
Des mesures qu'il faudra compenser
La SNCF confirme ces mesures tarifaires. Mais elle précise qu'elles ont un coût et qu'il faudra compenser le manque à gagner. D'autant que, en parallèle, l'entreprise a des dépenses qui augmentent : les salaires et l'électricité.
Trois solutions sont possibles, et pourraient d'ailleurs être combinées. D'abord une rallonge de l'État. Ensuite, la SNCF peut choisir de rogner sur ses bénéfices : 158 millions d'euros au premier semestre de cette année. Enfin, augmenter les tarifs pour les TGV, ces trajets étant de loin les plus rentables pour la SNCF. Cette dernière option n'est ni confirmée, ni exclue.
Vers un "Pass rail"
Clément Beaune est aussi revenu sur la mise en place d'un Pass rail, dont il avait avait annoncé la mise en place pour l'été prochain, dans une interview le 7 septembre. Les discussions entre les régions, qui financent les TER, et le ministère des Transports sont encore en cours. Il s'agit d'un abonnement mensuel pour prendre en illimité des TER et trains Intercités partout en France. Un peu comme en Allemagne, dépassé par le succès de son "Deutschlandticket". Sept millions d'acheteurs s'entassent dans les trains outre-Rhin, pour 49 euros par mois, et le tarif doit augmenter.
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