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SNCF : pourquoi les perturbations à la gare Montparnasse perdurent (et ne seront pas résolues avant jeudi)

Seul un train sur deux circule dimanche. C'est moins que la veille, où deux tiers des trains ont été assurés.

Article rédigé par franceinfo
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Au technicentre de Châtillon (Hauts-de-France) où sont réparés et révisés les TGV de la façade Atlantique. (MAXPPP)

La pagaille n'est pas terminée à la gare Montparnasse. Après l'incendie d'un poste électrique de RTE survenu à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), seul un train sur deux circule dimanche 29 juillet. C'est moins que la veille, où deux tiers des trains avaient été assurés. Franceinfo détaille les raisons de cette dégradation.

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Parce que le courant ne sera pas pleinement rétabli avant jeudi

Samedi, RTE a annoncé un retour de l'alimentation à "pleine puissance" pour le jeudi 2 août. La SNCF l'a appelé à agir en urgence pour trouver une solution avant cette échéance. En vain. Lors d'un point d'étape, dimanche à la mi-journée, RTE a simplement affirmé être "confiant" pour tenir le délai de jeudi. Sans préciser si cela serait fait pour le matin ou le soir. 

Pour pouvoir réalimenter la gare, les équipes de RTE doivent créer un contournement du poste électrique d'Issy-les-Moulineaux en installant "des câbles provisoires sur 100 mètres", explique Xavier Piechaczyk, membre du directoire de l'opérateur électrique. Une opération longue et complexe, détaille-t-il au Parisien : "Les câbles sont très lourds - 10kg au mètre - il faut les faire venir en convois exceptionnels. (...) Une fois les câbles tirés et soudés, la difficulté est de les isoler (...), une étape délicate qui nécessite de passer du chaud au froid à différentes reprises."

Parce que le technicentre est privé d'électricité

Le poste électrique situé à Issy-les-Moulineaux n'alimente pas que la gare Montparnasse. La fourniture électrique du technicentre de Châtillon (Hauts-de-Seine) est également coupée. Or c'est là que sont révisés les TGV qui vont vers l'Ouest, rapportait Ouest-France, en 2013.

Des TGV aux abords du technicentre de Châtillon (Hauts-de-Seine), le 16 janvier 2017. (MAXPPP)

Sauf que l'alimentation assurée par des groupes électrogènes est trop faible : "Il y a des rames que l'on ne peut plus sortir parce qu'elles ne sont pas en sécurité pour nos voyageurs. C'est pour ça que la durée de l'incident est critique", a expliqué Rachel Picard, directrice générale de SNCF Voyages. "Sans ces opérations les rames ne peuvent pas circuler", a-t-elle insisté.

"Notre centre de maintenance n'étant pas alimenté en électricité, progressivement on ne peut pas maintenir les trains et donc le parc se réduit", complète sur franceinfo Mathias Vicherat, directeur général adjoint de la SNCF.

Parce que beaucoup de trains de Montparnasse sortent de ce technicentre

Par exemple, les visites de maintenance mécanique ont lieu tous les trois jours ou tous les 5 000 km. "Chaque jour, 10 TGV passent à la maintenance et le nombre de trains dont nous disposons diminue", a détaillé Rachel Picard. Mais il y a d'autres opérations plus importantes qui ont lieu là-bas. "Il faut aussi, pour d'autres rames, du courant haute tension parce que ce n'est pas de la maintenance courante, c'est de la grosse maintenance, pour vérifier les moteurs qui sont des moteurs électriques très puissants", ajoute Claude Solard, directeur général délégué de SNCF Réseau.

Au total, si l'on prend en compte les révisions un peu plus importantes et les réparations de grande ampleur, le nombre de trains concernés bondit. "Chaque jour, 90 à 120 trains partent de la gare parisienne et y arrivent. Et 60 % d'entre eux sortent de l'atelier", détaille Ouest-France.

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