SNCM : pas d'accord, nouvelle réunion en novembre

Alors qu'une réunion sur l'avenir de la SNCM avait lieu à Marseille ce mardi, le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, a estimé que le placement du transporteur maritime en redressement judiciaire est une "probabilité forte dans un proche avenir ". Interrogé par à l'Assemblée nationale par le député PRG de Haute-Corse, Paul Giacobbi, Alain Vidalies a indiqué : "L'objectif du gouvernement est effectivement, dans cette hypothèse, de sauver un maximum d'emplois, grâce au maintien de la délégation de service public dans la transmission au repreneur ".

La direction et l'actionnaire sont également favorables au redressement judiciaire car c'est la seule solution, selon eux, d'éponger son passif financier (14 millions d'euros de perte en 2012) et de s'affranchir des condamnations de Bruxelles. La Cour de justice de l'Union européenne a en effet confirmé la condamnation de la SNCM à rembourser 200 millions d'euros d'aides de l'Etat jugées illégales. Pour Transdev, le passage par le tribunal de commerce permettrait d'attirer les candidats à la reprise.

Finalement, la réunio s'est terminée peu après 20h, et aucune décision n'a été prise. Selon la CFE-CGC, Le médiateur Gilles Bélier "propose un temps de travail supplémentaire avec une nouvelle réunion de médiation le 18 novembre prochain ". Toutefois, Transdev a prévenu mardi soir qu'il ne se sentait "en aucun cas lié par la prolongation de la médiation au-delà du 31 octobre ", et souhaité qu'un redressement judiciaire intervienne "au plus vite ".

Les syndicats contre le redressement judiciaire

Ce mardi après-midi, direction, syndicats et actionnaires de la SNCM  sont réunis à Marseille pour une nouvelle séance de médiation. Ils devraient aborder trois points : le plan économique de la direction pour renouer avec la rentabilité, le contentieux européen, le plan social et l'étude d'offres de reprise. Avant la déclaration d'Alain Vidalies, le CGT des marins avait prévenu : "Si l'Etat provoque le redressement judiciaire et une faillite organisée de la SNCM, il n'y aura pas besoin d'organisations syndicales pour que les salariés se mobilisent. Si l'Etat continue sa marche en avant pour cautionner la démarche des patrons voyous, il récoltera ce qu'il a semé ".

Une réunion avait déjà eu lieu en préfecture début octobre. Selon les syndicats, l'actionnaire principal, Transdev avait précisé ses intentions sociales et prévoyait la suppression de 800 à 1.000 postes. La situation financière de la compagnie est critique depuis des mois. En juillet dernier, les marins avaient fait une grève de plus de deux semaines pour montrer leur colère.

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