Strasbourg : des trains supprimés pour l'inauguration du premier RER en région, selon la Fnaut Grand Est
François Giordani espère qu'il ne s'agit que d'un rodage et estime que l'Eurométropole de Strasbourg aurait du exiger davntage de garanties auprès de la SNCF.
Les trains du Réseau express métropolitain européen (Reme) ont connu leurs premières suppressions dès dimanche 11 décembre au matin à Strasbourg, gachant quelque peu l'inauguration du premier RER hors d'Île-de-France. "C'était nos craintes", réagit sur franceinfo le président de la Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports (Fnaut) Grand Est, François Giordani, qui pointe le manque de matériel et de personnel formé.
"À 11h, nous avons listé 20 suppressions de trains vers les trois destinations", explique François Giordani. "J'ai moi-même voulu aller vers Molsheim, Haguenau et Sélestat mais, entre 9 heures et 10 heures, ce n'était pas possible." Le président de la Fnaut Grand Est considère que la région et l'Eurométropole de Strasbourg "auraient peut-être dû être plus exigeantes avec la SNCF pour avoir des garanties", alors que le projet n'a été initié qu'il y a quatre ans.
François Giordani espère donc que cette première journée du Reme n'est qu'un rodage. "Il faut absolument que ces aléas de début disparaissent." L'enjeu, selon lui, c'est d'encourager les Alsaciens à "se passer de voiture" dans un contexte de "coût élevé de l'essence" et de prochaine "zone à faible émission (ZFE) à Strasbourg".
130 trains supplémentaires par jour
Le président de la Fnaut Grand Est salue tout de même les "progrès" qu'apporte le Reme, avec son "amplitude augmentée de 5 heures à 23 heures" ou encore sa "ligne traversante Saverne-Sélestat" qui permet d'éviter Strasbourg. "Encore faut-il que les trains circulent." Il attend également des avancées vers "une tarification unique", "l'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite", d'autres "lignes traversantes", "des dessertes de cars vers l'Ouest" et "des lignes transfrontalières avec l'Allemagne".
Le Réseau express métropolitain européen inauguré dimanche 11 décembre doit permettre de faire circuler plus de 130 trains supplémentaires par jour dans l'Eurométropole de Strasbourg, soit une augmentation de 43% de l'offre de transport sur le réseau reliant 95 gares. Le projet a nécessité "700 millions d'euros" d'investissements selon Jean Rottner, le président (LR) du Conseil régional. Les syndicats se demandent tout de même comment respecter ce plan de transport à effectif constant et malgré les retards dans la livraison des trains.
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