Transports : les sociétés d'autoroute ont des profits plus élevés "que ce qu'elles attendaient", affirme le vice-président du Sénat
"Les sociétés d'autoroutes ont fait un investissement initial pour acheter les contrats et ensuite elles exploitent ces contrats, elles font des résultats. Il est donc facile sur la durée de ces contrats de calculer une rentabilité sur leur investissement initial", explique jeudi 26 janvier sur franceinfo Vincent Delahaye, vice-président du Sénat et rapporteur en 2020 d’une commission d’enquête sur le contrôle, la régulation et l'évolution des concessions autoroutières.
Dans un rapport, l'Autorité de régulation des transports regrette que certains contrats avec des sociétés d'autoroutes aient été renouvelés sans appel d'offres. Pour l'ART, l'État doit réfléchir à de nouveaux modèles de contrats pour ses autoroutes. Selon Vincent Delahaye, les autoroutes rapportent "beaucoup" aux sociétés qui les exploitent comme Vinci ou Eiffage par exemple. Des profits plus élevés "que ce qu'elles attendaient", d'après le sénateur centriste de l’Essonne, qui chiffre : "D'ici la fin des contrats donc d'ici 2036, c'est entre 30 et 35 milliards, c'est ce que nous avons chiffré."
"Le bon prix serait déjà de ne pas augmenter" les tarifs
"Il y a deux sociétés principales : Eiffage et Vinci", détaille Vincent Delahaye. Ce sont elles "qui ont la rentabilité la plus forte". Concernant Abertis "qui a les autoroutes de Normandie et du Nord", elle aura atteint le taux de rentabilité de "8% en 2031 donc à la fin de ses contrats". En revanche, "celles qui ont des contrats plus longs, ont des rentabilités plus élevées".
Enfin, concernant les tarifs des péages qui doivent augmenter en moyenne de 4,75% à partir du 1er février, Vincent Delahaye n'y est pas favorable : "Le bon prix serait déjà de ne pas augmenter" les tarifs parce que "ça va augmenter les profits des sociétés d'autoroute". Pour le sénateur qui ne pense pas "qu'il faille favoriser l'utilisation de la voiture", la hausse aurait dû se limiter à "1,5%".
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