Vélo électrique : la suppression de la prime à l'achat ne passe pas
L'État a annoncé qu'à compter de février 2018, la prime pour l'achat d'un vélo électrique cesserait d'exister. La mesure était pourtant supposée encourager les Français à délaisser leurs voitures. Aujourd'hui, certains sont incrédules.
La mesure avait de quoi séduire, mais l'État a décidé d'en arrêter l'expérimentation. A compter de février prochain, il n'y aura donc plus de prime pour l'achat d'un vélo électrique. Dans le centre-ville de Nantes (Loire-Atlantique), la nouvelle étonne. Dans une boutique de vélos à assistance électrique, la prime marche pourtant bien, mais le patron de l'établissement reste optimiste. "Quoiqu'il arrive, qu'il y ait cette prime ou qu'il n'y ait pas cette prime, on sent que les gens changent leurs habitudes", témoigne Frédéric Mauduit, gérant "Urban Cycles" à Nantes. "Je dis bravo à ceux qui en profitent maintenant, car je commence à douter de savoir si je vais pouvoir en profiter", s'inquiète toutefois un client. Car il faut compter en moyenne entre 1 500 et 2 000 pour un bon modèle de vélo.
Vers une explosion de la demande ?
David Jamin, le directeur industriel de la Manufacture Française du Cycle (MFC) est plus inquiet. Depuis mai dernier, la subvention a permis de doubler les ventes. "Ça permet à des gens d'acheter des vélos plus chers. Plutôt d'acheter des vélos premiers prix chinois, on peut acheter des vélos qualitatifs produits en France", argumente ce dernier. Il craint aussi de ne pas pouvoir faire face à l'explosion de la demande avant le fin de la prime. "Nos délais d'approvisionnement ne nous permettront pas de faire plus que ce que nous avons prévu à fin janvier. Donc les importations vont être favorisées", explique David Jamin. Nombreux sont ceux qui espèrent que les députés feront marche arrière.
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