Vol d'Air Algérie : deux personnes n'ayant pas embarqué ont échappé au crash
Selon un haut responsable burkinabè, un convoyeur et un passager ayant annulé son vol la veille ont été comptabilisé à tort parmi les 118 victimes du crash, qui est survenu le 24 juillet.
L'accident d'un avion d'Air Algérie survenu la semaine dernière au Mali a fait 116 morts, et non 118, comme annoncé jusqu'à présent par les autorités françaises. Un passager et un convoyeur de la compagnie n'ont en effet pas embarqué au départ de Ouagadougou, selon un haut responsable burkinabè, vendredi 1er août. Ce dernier n'a pas souhaité fournir d'indication sur les nationalités ni les identités des deux personnes.
"Dans chaque vol, une place est attribuée à un convoyeur par la compagnie aérienne", qui "n'a pas été occupée" sur le vol AH5017, "mais dans le listing des passagers, cette personne a été comptabilisée", a expliqué le général Diendiéré. La deuxième personne n'ayant pas embarqué est un passager "qui a procédé dans la matinée du mercredi 23 juillet à l'annulation de son départ". Cette modification, qui n'a pas été prise en compte dans le registre des passagers, lui a sauvé la vie.
Les premiers restes humains rapatriés en France
Le précédent bilan de 118 morts faisait état de la présence dans l'avion de 54 Français (dont des binationaux), 23 Burkinabè, huit Libanais, six Algériens, des ressortissants de plusieurs autres pays et d'un équipage composé de six Espagnols. Plusieurs experts, notamment français, algériens, espagnols et maliens, ont été dépêchés sur le site du crash, dans la zone de Gossi, à environ 150 km de Gao, principale ville du nord du Mali, pour tenter de comprendre les causes de l'accident et récupérer les corps. Une opération qui s'annonce délicate, l'avion s'étant désintégré en s'écrasant.
Une première étape en vue de l'identification des victimes de l'accident a été franchie vendredi avec l'arrivée à Paris des premiers restes humains. "Ce matin, les premiers éléments organiques et biologiques recueillis sur le site de la catastrophe par les spécialistes de la gendarmerie nationale et de la police scientifique, aux fins d'identification, sont parvenus à Paris", souligne un communiqué commun rédigé par le ministère des Affaires étrangères et celui des Transports.
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