: Vidéo Le contrat obsèques à vie, ou le piège de la formule viagère
Pour que leurs proches ne soient pas pris au dépourvu, de plus en plus de Français souscrivent un contrat obsèques. Mais celui-ci se révèle parfois beaucoup moins avantageux pour eux que pour les banques et assurances qui dominent un marché estimé à 1,5 milliard d’euros... Extrait d'une enquête de "Pièces à conviction" sur le business des funérailles.
Pour éviter de mauvaises surprises à leurs proches ou pour s’assurer des funérailles décentes, de plus en plus de Français (4,5 millions de personnes) préparent leurs propres obsèques de leur vivant. Pour les rassurer, les pompes funèbres, les banques et les assurances ont créé un produit clés en main : les contrats obsèques. Mais attention à certains placements, qui risquent de coûter au moins deux fois plus cher, voire bien plus avec la formule viagère.
La mère de Christian Bailly est aujourd'hui en maison de retraite, et c'est lui qui s'occupe de tous ses papiers. Il a ainsi découvert que sa mère finançait depuis dix ans un contrat obsèques avec la Banque postale. Il a remarqué que la petite case "cotisation viagère" était cochée. Qu'est-ce que cela signifie ? Qu'une somme est prélevée tous les mois, et ce jusqu'au décès de la personne ayant signé ce contrat.
Un "abus de faiblesse" à hauteur de 4 458 euros ?
Depuis 2009, la mère de Christian verse 59 euros par mois pour assurer à son fils un capital de 3 000 euros destiné à payer ses obsèques. En additionnant toutes les mensualités, on s'aperçoit vite qu'elle a déjà payé beaucoup plus…
Le montant déjà versé atteint en effet de 7 443 euros – plus du double de la somme qui reviendra à son fils, soit 4 458 euros de perdus. Un "abus de faiblesse", estime Christian, puisque, selon lui, sa mère "n'était pas en état de comprendre ce qui lui était proposé". Il se bat désormais pour mettre fin à ce contrat.
Extrait de "Très chères obsèques : enquête sur le business de la mort", à voir dans "Pièces à conviction" le 22 janvier 2020.
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