Egypte : des attentats contre les ambassades de France et des Etats-Unis déjoués au Caire
Samedi dernier, trois activistes égyptiens proches d'Al-Qaïda ont été arrêtés en possession de 10 kilos de nitrate d'aluminium, élément servant à fabriquer des bombes.
La cellule proche d'Al-Qaïda, démantelée en fin de semaine dernière en Egypte, préparait des attentats suicides contre les ambassades de France et des Etats-Unis, au Caire, d'après l'agence de presse nationale égyptienne Mena. Cette dernière cite des sources proches du dossier. "Les [trois] accusés planifiaient des attentats suicide à la voiture piégée devant les ambassades de France et des Etats-Unis en Egypte", ajoute Mena.
Francetv info fait le point des éléments connus sur cette affaire.
Qui sont les trois accusés ?
Les membres de cette cellule ont été en lien avec un dirigeant d'Al-Qaïda hors d'Egypte, a affirmé le ministre de l'Intérieur égyptien, Mohamed Ibrahim. Il a ajouté qu'ils avaient également suivi un entraînement au Pakistan et en Iran. D'après le chef du service enquête et reportage de France 2, Etienne Leenhardt, deux des trois hommes arrêtés en Egypte s'étaient rendus au Mali ces derniers mois.
L'agence Mena précise que les trois suspects se sont évadés de prison lors du soulèvement qui a chassé le président Hosni Moubarak début 2011. Auparavant, l'un d'eux avait été extradé d'Algérie vers l'Egypte. Un autre avait été arrêté en 2006 en Iran, d'où il tentait de rejoindre des groupes islamistes combattant en Irak, puis extradé lui aussi vers son pays d'origine. Un membre de la cellule était en contact avec une autre cellule démantelée au Caire en octobre dernier et dont les membres sont actuellement jugés en Egypte. Les trois membres de la cellule auraient reconnu être en contact avec Al-Qaïda mais ils ont nié qu'ils planifiaient des attentats.
Quand ont-ils été arrêtés ?
Samedi 11 mai, les autorités égyptiennes ont annoncé l'arrestation de trois activistes égyptiens proches d'Al-Qaïda, en possession, selon Le Caire, de 10 kilos de nitrate d'aluminium, pouvant être utilisés pour fabriquer des explosifs, et d'un ordinateur, contenant des consignes sur la fabrication de bombes. La police "a mené un coup de filet contre une cellule terroriste qui préparait des attaques suicides", dont l'une était quasiment finalisée et visait une ambassade occidentale, avait alors affirmé Mohamed Ibrahim. Mais iI n'avait pas précisé quelle ambassade était concernée.
Quelles sont leurs motivations ?
L'intervention militaire française contre les islamistes au Mali est citée comme l'un des motifs de cette attaque déjouée, d'après des sources proches de l'enquête. Des affirmations auxquelles le Quai d'Orsay a refusé de réagir : "Nous n'avons pas de commentaire à ce stade, a expliqué le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Vincent Floreani. Je rappelle que dans toute la région du Sahel et des pays arabes, nous avons demandé à nos ressortissants de faire preuve de vigilance et aux autorités locales de renforcer la surveillance de nos ambassades. C'est le cas en Egypte."
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