Agression de Prisca Thevenot : les deux suspects mis en examen, le majeur placé en détention provisoire, le mineur sous contrôle judiciaire

Les deux personnes mises en cause dans l'agression de Prisca Thevenot, de sa députée suppléante et de deux militants à Meudon mercredi 3 juillet ont été mises en examen ce vendredi 5 juillet, notamment pour "violences commises sur un élu sans incapacité totale de travail" concernant la porte-parole du gouvernement, indique le parquet de Nanterre dans un communiqué. 

Le suspect majeur a été placé en détention provisoire et le mineur sous contrôle judiciaire assorti d'une obligation de placement en centre éducatif fermé. Le parquet précise que pour la personne majeure, la circonstance aggravante de violences commises par un majeur avec l'aide d'un mineur, est retenue. 

Dans le détail, les deux suspects sont également mis en examen pour "violences en réunion sans incapacité" concernant le militant non blessé, pour "violences commises sur un élu et avec arme ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à huit jours" et pour "dégradations graves" concernant la suppléante de Prisca Thevenot, Virginie Lanlo. Enfin, pour "violences en réunion, avec arme, par un majeur agissant avec l'aide d'un mineur", pour le militant souffrant d'une incapacité totale de travail supérieure à huit jours. 

Deux suspects connus de la justice

Le suspect majeur, âgé de 20 ans, a déjà été condamné deux fois selon son casier judiciaire. Une fois pour des faits de trafic de produits stupéfiants "qui justifie la qualification de récidive au regard de la peine encourue pour cette infraction". L'autre pour des faits de "conduite sans permis et recel". Le mineur est quant à lui âgé de 17 ans. Il a été jugé à deux reprises pour un vol en réunion et un port d'arme et "a fait l'objet d'une mesure éducative judiciaire", ajoute le parquet.

Les investigations se poursuivent dans le cadre de l'information judiciaire ouverte ce vendredi pour préciser les implications des deux mis en cause mais aussi identifier les autres personnes susceptibles d'avoir participé à ces violences "et pour établir les motivations des personnes soupçonnées". Dans le cadre de l'enquête, quatre personnes avaient été placées en garde à vue. Deux ont été relâchées ce vendredi matin en l'absence de charges suffisantes retenues contre elles à ce stade. 

Mercredi à Meudon (Hauts-de-Seine), Prisca Thevenot, sa députée suppléante et deux militants ont été pris à partie par un groupe d'individus lors d'une opération de collage en vue des élections législatives anticipées. Quatre plaintes avaient été déposées.