Elections européennes : "Si vous vous abstenez, vous votez Macron et Le Pen", prévient Jean-Luc Mélenchon

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La France insoumise se lance officiellement dans les élections européennes, qui vont se tenir le 9 juin en France. Pour le premier meeting de cette campagne, Jean-Luc Mélenchon apporte son soutien au parti qu'il a lui-même fondé. Et il prévient : "Si vous vous abstenez, vous votez Macron et Le Pen". "J'exige que vous vous engagiez", a dit Jean-Luc Mélenchon au parc des expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis). Manon Aubry, tête de liste de la formation, a annoncé plus tôt dans la journée qu'il figurera sur la liste en 80e position, c'est-à-dire sans aucune chance d'être élu. .

Une minute de silence pour les morts à Gaza. En début de meeting, Rima Hassan, militante franco-palestinienne et spécialiste de la question des réfugiés, présente sur la liste LFI, a fait observer une minute de silence pour les morts dans la bande de Gaza. Alors que sa présence fait polémique, Manuel Bompard a pris sa défense samedi matin sur franceinfo. "C'est une personne brillante et justement parce qu'elle porte ces exigences d'un cessez-le-feu à Gaza, elle se retrouve confrontée à une forme de cyberharcèlement permanent", a-t-il dit.  

Environ 3 000 militants présents. Le coordinateur de LFI a déjà pris la parole devant les militants, au nombre de 3 000 selon les organisateurs. "C'est l'après-Macron qui commence maintenant", a lancé Manuel Bompard sous les applaudissements de la foule, en début d'après-midi.

Objectif : la première place à gauche. Manon Aubry dit ambitionner la première place à gauche et un score à 10%, alors que dans les différents sondages, sa liste est donnée autour de 7 ou 8%. Les quatre principales listes de gauche se disputent une part d'électorat d'environ 30%. 

Après le RN et la majorité. Ce lancement de campagne survient quinze jours après celui de Jordan Bardella et une semaine après la majorité menée par Valérie Hayer. Le président du RN, qui considère ce scrutin comme une élection de mi-mandat, a accusé Emmanuel Macron et l'Union européenne de provoquer "le grand effacement de la France". "J'ai entendu dire que je serais un choix par défaut, a quant à elle lancé la tête de liste Renaissance. J'ose espérer qu'on ne dit pas ça parce que je suis une femme. J'entends pleinement tenir ma place."