Élections européennes : conduite par Marion Maréchal, la liste Reconquête se rallie à un groupe d'extrême droite

Le groupe des Conservateurs et des Réformistes européens compte désormais parmi ses rangs, le parti d'Éric Zemmour, dont la liste pour les élections européennes est conduite par Marion Maréchal.
Article rédigé par Angélique Bouin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Marion Maréchal lors d'une interview, le 3 octobre 2023 à Lyon. (MAXIME JEGAT / MAXPPP)

La recomposition de l’extrême droite européenne est en marche au parlement. Mercredi 7 février, le parti d’Éric Zemmour a annoncé son ralliement au groupe des Conservateurs et des Réformistes européens : l’ECR, cinquième force politique derrière la droite, la gauche, les centristes et les verts. Marion Maréchal, qui conduit la liste Reconquête pour les européennes, l’a annoncé en marge de la session parlementaire qui se tient à Strasbourg.

Avec 68 eurodéputés, ECR est l’un des deux partis populistes et eurosceptiques au Parlement européen. On y trouve les Frères d’Italie de Georgia Meloni, le PIS polonais ou encore les Espagnols de VOX, mais pas le Rassemblement national. Il siège chez ID, une autre formation d’extrême droite donnée elle aussi en forte progression dans les sondages d’opinion, mais isolée politiquement au Parlement.

"Faire avancer l'Union européenne telle que nous la souhaitons"

Aux côtés de Nicolas Bay, seul eurodéputé actuel de son parti, Marion Maréchal a donc annoncé ce ralliement : "Mon objectif, c'est évidemment de battre Emmanuel Macron et son groupe au Parlement européen. Et, de fait, aujourd'hui, il n'y a que ECR qui est en capacité de pouvoir faire cela. Déplacer le centre de gravité et donc peser de manière significative pour pouvoir changer la ligne politique du Parlement européen et ainsi faire avancer l'Union européenne telle que nous la souhaitons."

Un rapprochement de ce groupe avec le PPE, la droite européenne, qui devrait rester la première force politique après le scrutin, fait partie des scénarios possibles. Mais nous ne sommes qu’au début des grandes manœuvres politiques au sein des groupes du Parlement européen. Pour le parti d’Éric Zemmour, qui vise 7, 8 ou même 10 eurodéputés, a déclaré Nicolas Bay, cette annonce signe en tout cas la fin d’un isolement. Chez les non-inscrits, ce qui était son cas, les eurodéputés n’ont ni visibilité médiatique, ni financement.

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