Élections européennes : "Les idées d'extrême droite ne sont pas compatibles avec les droits sociaux", selon la CFDT

Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT, accuse le RN d'avoir "une doctrine qui se base sur l'inégalité de droits entre les travailleurs".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, mercredi 1er mai sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Les idées d'extrême droite ne sont pas compatibles avec les droits sociaux", estime mercredi 1er mai sur France Inter Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT. La syndicaliste estime qu'un vote pour le Rassemblement national équivaut à "voter contre les droits sociaux". "C'est totalement antinomique" des valeurs portées par la CFDT, assure sa secrétaire générale.

À l'approche des élections européennes, Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national (RN), fait la course en tête dans les enquêtes d'opinion. La leader de la CFDT tente d'expliquer cette dynamique en évoquant "une crise de la démocratie", une "fatigue, une lassitude démocratique". "On a des politiques qui considèrent que l'exercice de la démocratie est uniquement le vote et l'élection et qu'il ne se passe pas grand-chose entre deux élections", déplore-t-elle. Marylise Léon explique que sur le terrain, les travailleurs qui votent RN "se sentent considérés" car, selon eux, le parti d'extrême droite "parle des vrais sujets, du travail, du pouvoir d'achat". À cela, justement, la CFDT rétorque que le Rassemblement national représente "une impasse".

"Il propose des boucs émissaires plutôt que des propositions."

Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT

sur France Inter

Marylise Léon considère qu'il "est urgent que l'ensemble des acteurs démocratiques se mobilisent" pour faire face à la dynamique qui semble porter ces derniers temps le Rassemblement national. Elle accuse le RN d'avoir "une doctrine qui se base sur l'inégalité de droits entre les travailleurs". "Les étrangers restent les boucs émissaires, les problèmes à tous les maux en France et c'est une totale impasse", déplore-t-elle. 

Le syndicalisme, un "rempart" contre l'extrême droite

La secrétaire générale de la CFDT est convaincue que "le syndicalisme est un rempart à la montée de l'extrême droite". Elle précise d'ailleurs que le 23 mai, dans le cadre de la campagne électorale, son syndicat "va inviter toutes les têtes de liste qui ont un projet européen et qui partagent nos valeurs". Elle promet qu'il "n'y aura pas les représentants des deux partis d'extrême droite", à savoir le Rassemblement national et Reconquête. Pour justifier cette décision, elle rappelle que son syndicat "ne débat pas avec les responsables du RN, [mais] les combat". "Par contre, sur les lieux de travail, notre travail est d'aller à la rencontre des électeurs du RN pour leur expliquer notre vision des choses, pour qu'ils se fassent leur propre opinion et qu'ils soient convaincus que ça ne peut être qu'une impasse", souligne la syndicaliste.

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