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Européennes : une défaite historique pour le PS

Le score du Parti socialiste est inférieur à celui obtenu en 2009, un scrutin déjà qualifié de "catastrophique".

Article rédigé par Ilan Caro
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le Premier ministre, Manuel Valls, le 23 mai 2014 en meeting à Villeurbanne (Rhône). (NICOLAS LIPONNE / CITIZENSIDE.COM / AFP)

Européennes: analyses et réactions en direct

Pour la première fois, les socialistes se retrouvent relégués en troisième position lors d'un scrutin européen. Avec seulement 13,97% des voix, le parti de François Hollande termine loin derrière l'UMP (20,67%) et le FN (25,65%), dimanche 25 mai, lors des élections européennes.

Dans une allocution, Manuel Valls a reconnu un "score médiocre des partis de gouvernement, tout particulièrement de la majorité et de la gauche". Devant ce "choc" et ce "séisme", le Premier ministre a évoqué un "moment grave" pour la France.

Un score encore pire qu'en 2009

Le score du PS au niveau national est inférieur à celui qu'il avait obtenu aux dernières élections européennes, en 2009. A l'époque le scrutin avait déjà été considéré comme catastrophique. Le Parti socialiste (16,48%), talonné par Europe Ecologie-Les Verts (16,28%) avait alors échappé de peu à la troisième place.

A l'époque, le parti se remettait tout juste d'un congrès calamiteux à Reims qui avait viré à la guerre des chefs entre Ségolène Royal et Martine Aubry. Et le faible score du PS pouvait aussi s'expliquer par la campagne dynamique d'EELV menée par Daniel Cohn-Bendit.

Cette année, la déroute du PS sonne comme une nouvelle sanction à l'encontre de l'action de François Hollande en tant que président de la République. Après la débâcle des municipales, il s'agit de la deuxième claque reçue en deux mois par les socialistes. Et outre la défaite de son camp, le chef de l'Etat va devoir porter la responsabilité du score du FN. Sa mise en garde contre la tentation du populisme, développée dans une tribune au Monde le 8 mai, n'a pas été entendue.

Des scrutins difficiles pour les partis de gouvernement

Maigre consolation pour le PS : les élections européennes, qui servent souvent de défouloir, sont souvent le théâtre de sévères défaites pour les grands partis, au profit des petites formations. En 2004, l'UMP, alors au pouvoir, n'avait récolté que 16,64% des suffrages. En 1999, la liste de Nicolas Sarkozy s'était effondrée à 12,82%, reléguée troisième derrière celles de François Hollande et de Charles Pasqua. En 1994, Michel Rocard, qui avait dû faire face à la concurrence d'un Bernard Tapie téléguidé par François Mitterrand, n'avait pas dépassé la barre des 15%.

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