: Reportage "C'est une date marquée dans le calendrier depuis longtemps" : à la veille des européennes, la participation des jeunes électeurs scrutée de près

Depuis jeudi et jusqu'à dimanche 9 juin au soir, l'Europe vote. Quelque 373 millions d'électeurs de l'Union européenne doivent élire les 720 membres du Parlement européen. Quarante-cinq ans après les premières, ces dixièmes élections européennes représentent le plus grand scrutin transnational de l'histoire. Les jeunes, souvent les moins enclins à se mobiliser, détiennent une des clés du scrutin.

Dans la tranquillité de la Cité internationale universitaire de Paris, au cœur de dizaines d'hectares de verdure, 12 000 étudiants et chercheurs de 150 nationalités se côtoient. La moitié d'entre eux sont européens et beaucoup ont pris leurs dispositions pour aller voter. "La question ne se pose même pas de ne pas aller voter. C'est une date marquée dans le calendrier depuis longtemps", s'exclame Teodora, étudiante roumaine de 24 ans qui vit ici dans la maison de la Corée.

"Il y a beaucoup de questions qui nous préoccupent"

Elle ira glisser un bulletin dans l'urne dans son ambassade : "Je suis étonnée à chaque fois que j'entends des gens de mon âge ne pas aller voter. J'ai toujours été, dans mon groupe de potes, la personne qui va prendre les autres par la main et les amener voter."

Viens voter ! Sinon, dans trois ans, quand on va te retrancher telle liberté ou tel droit, tu vas t'en vouloir énormément."

Teodora, étudiante roumaine

à franceinfo

À 27 ans, Mélina, doctorante originaire de Thessalonique en Grèce, a déjà voté par correspondance. C'est une première dans son pays et elle a absolument tenu à en profiter : "Il y a beaucoup de questions qui nous préoccupent. Le nouveau Parlement européen devra traiter ces questions à propos de la crise écologique, énergétique, démocratique... Le contrôle de l'éthique de l'intelligence artificielle par exemple, des nouvelles technologies... Il y a une abondance de sujets sociaux, c'est très important de voter." Elles espèrent toutes deux voir les jeunes se rendre aux urnes. En 2019, c'est chez les moins de 39 ans que l'augmentation de la participation avait été la plus forte.